Voyageurs, touristes et autres globe-trotteurs en Inde

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[ cet article est bien entendu à prendre au second degré. Je suis en période de révisions, j’ai besoin d’écrire des bêtises pour me défouler ! ]

J’étais véritablement étonnée par la diversité et le nombre de voyageurs qu’on peut rencontrer en voyage. J’ai aussi bien croisé des « bons gros touristes », comme nous les appelons (nous en faisions quand même bien partie, avec nos casquettes et nos appareils photos…), en Inde pour deux à quatre semaines et résolus de voir « le plus beau » (à compléter : « du nord », « du sud », « du Rajasthan », « du Ladakh », « du Kerala », « de Delhi », etc…). Le touriste avance au hasard, guidé par son Lonely Planet ou son Guide du Routard, et se prépare à cocher tous les endroits « à voir ».

Le touriste est plus ou moins perdu quand il s’agit de négocier un riskchaw, commande au hasard ses plats au restaurant et prend les audio-guides dans les musées. Il ne met pas un pied dans un restaurant (ni dans un hôtel) tant que celui-ci n’est pas chaudement conseillé par son guide.

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Parfois, le touriste n’a pas vraiment compris que tout le monde n’a pas la même notion de la pudeur et se promène épaules et genoux dénudés. La touriste israélienne est particulièrement douée à ce petit jeu, et se promène dans une rue indienne moins habillée que lorsque je vais en boîte de nuit en France, sous les regards éberlués des autochtones.

Au fond, les indiens aiment bien les touristes, parce que ce sont eux qui font vivre pas mal de commerces et de chauffeurs.

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Nous avons aussi d’autres profils : citons le faux touriste, celui qui essaie de se fondre dans le paysage (mon cher, si tu as la malchance d’avoir la peau aussi blanche que moi, tu pourras t’habiller comme tu veux, tu seras TOUJOURS un étranger en Inde…). Le faux touriste se donne des airs de hippie en achetant des vêtements très larges et prend l’air de tout connaître, partout.

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Distinguons le du vrai hippie, qui lui, pourra vous donner les meilleurs endroits pour fumer des substances plus ou moins licites (rappelons que la détention, la vente et la consommation de drogue est sévèrement réprimandée en Inde, et vous risquez gros si vous êtes de nationalité étrangère : vous voilà prévenu !). Parfois le hippie parle hindi (ou bengali, ou gujarati, ou tamoul). Il peut être intéressant de passer une soirée avec le hippie, qui vous emmènera dans les endroits les plus fous (mais pas dans votre guide…).

46425264Source : Regarde la rue

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Vous croiserez aussi des hipsters aux lunettes de soleil dernier cri, des Bobos aux chaussures dégoutantes probablement achetées sur le marché la veille, mais avec une tablette tactile dernier cri, des voyageurs mystiques venus pour l’ambiance « si magiiiiique » des temples et des ashrams (petit souvenir affectueux pour mes deux copines de Pushkar) ainsi qu’un tas d’autres profils que j’ai plus de mal à étiqueter.

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Enfin, moi, ceux que j’aime croiser, ce sont les globe-trotteurs, ou routards.

Le globe-trotteur a quitté la France (ou le Canada, l’Italie, le Mexique…) il y a tellement longtemps qu’il ne se souvient plus de la date exacte. Ou alors il y rentre tous les six mois pour l’assurance (astuce : si vous sortez du territoire français moins de 6 mois, vous êtes encore couvert par l’assurance santé). Il parle couramment l’hindi (ou une autre langue exotique), voyage avec un sac de 20 kg (quand vous en avez 45 sur le dos pour deux semaines) et a des intestins plus solides que du bitume. Le globe-trotteur a cinq cent histoires à raconter sur comment il a chanté sur une table à Bornéo ou comment il a fait accoucher une femelle lama au Pérou…

Parfois, le globe-trotteur a un blog : ça, c’est le sujet du prochain article !

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