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Première semaine de cours…

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Alors que beaucoup de mes camarades finissent leur stage et débutent leurs vacances, ma rentrée s’est déroulée lundi dernier.

Une semaine rythmée par le retentissement de la cloche, les repas pris à des heures incongrues et la chasse à la blatte, mon nouveau sport favori. Une semaine pleine de l’odeur des cahiers neufs, de regards curieux (« mais pourquoi il y a deux blancs à l’air paumé assis au deuxième rang ? »), de rires et de premiers apprentissages.

J’ai choisi 4 cours (ici, un semestre = 4 cours à 4 crédits chacun = 16 crédits. Notons que 16 crédits en Inde équivalent à 30 en France…). Ca me fait tout drôle après deux années passées à près de 10 cours/semestre ! Mon emploi du temps est… Sympathique. Il va durer jusqu’en novembre.

schedule

Voilà, ça c’était pour faire rager un peu ceux qui enchaînent les 8-18h en France. Sinon, c’est vrai qu’on a un malheureux cours qui semble toujours très très mal placé (merci pour mon mardi qui aurait pu se finir à 10h, mon mercredi qui aurait pu être entièrement libre et pour mon vendredi après-midi…), mais je crois qu’on va s’arranger pour se permettre des week-end de découvertes quand même.

Cet emploi du temps peut paraître très léger, et c’est vrai que cette première semaine a été vraiment cool, mais il faut savoir que les élèves indiens ont énormément de pression sur les épaules, qu’on attend beaucoup d’eux en terme de résultats, et qu’en plus, les professeurs demandent beaucoup de travail personnel en dehors des cours. Ne vous inquiétez donc pas pour moi, mes journées seront quand même bien remplies !

Les cours ressemblent beaucoup à ce que l’on connaît. Le nombre d’élèves varie selon les inscriptions, et va de 8 élèves à près de 50. En département Aerospace, on ne note que peu de différences avec nos cours habituels, à part l’anglais « indien » des professeurs (personnellement, je pense que pas mal d’informations m’échappent pendant les cours…) et le regard curieux et sympathique des élèves. Certains élèves viennent nous parler après la classe, pour nous demander d’où nous venons, combien de temps nous restons…

Les élèves sont très disciplinés et très respectueux des professeurs : on ne monte pas sur l’estrade du professeur (sauf moi, qui ne comprend rien et qui va montrer le tableau à la fin du cours pour dire « ça, là, j’ai pas compris ! » devant les regards éberlués), personne ne discute et, dans certains cours, les élèves se lèvent quand le professeur entre dans la salle (et à la fin, personne ne sort de la salle tant que le professeur n’est pas sorti). La classe participe volontiers.

A part ça, les professeurs sont plutôt bienveillants avec nous, nous encouragent à poser des questions, nous interrogent sur notre parcours… Notre année scolaire commence donc de façon plutôt sympathique. Nous commençons à appréhender le niveau de nos camarades, à priori guère différent du notre (mais difficile à évaluer, nos parcours étant trop différents) …

… Sauf en environnement (dixit les français envoyés spéciaux en département enviro). On sent que l’écologie, le réchauffement climatique… Ne sont pas encore des notions bien intégrées par les indiens. Les élèves tombent des nues quand le professeur explique que nettoyer l’eau polluée à la sortie des usines permettrait de ne pas avoir à la nettoyer plus tard, que l’utilisation de produits moins polluants serait moins néfastes pour l’environnement, qu’une promenade en voiture est plus couteuse en CO2 que la même en vélo… Il y a des progrès à faire. Mais ça viendra !

De nouvelles photos bientôt à venir bientôt, j’ai un peu lâché mon appareil cette semaine ! Et pourtant il y a fort à faire… 

L’Inde et les clichés : après une semaine sur place…

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On entend, on voit beaucoup de choses sur l’Inde, mais avant d’y être c’est difficile de se faire une véritable idée… Après une semaine, nous sommes loin d’avoir vraiment « cerné » le pays, mais j’ai déjà des pistes de réponses sur les à-priori qui circulent :

L’Inde, c’est sale et ça sent mauvais.

Oui et non. C’est vrai que dans la rue, il n’y a pas de poubelles, alors les gens jettent sur des tas d’ordures. C’est un peu cracra… Dans la rue, donc, oui, c’est sale, voire très sale (il y a des coins dans lesquels on se bouche un peu le nez…). Après, si vous entrez dans un mall, un café, un restaurant, un hôtel… Bah les chambres sont propres, les tables aussi, le sol aussi, bref rien à redire. Le problème c’est que les gens, naturellement, jettent leurs ordures par terre dans la rue et que personne ne nettoie. Par contre dans les endroits où quelqu’un est payé pour nettoyer, c’est plutôt propre !

En Inde, les femmes n’ont pas le droit à la parole, il ne faut pas regarder les hommes dans les yeux, c’est dangereux, etc, etc, etc…

Là encore je nuancerai. Quand je parle à mes « amis » indiens, je les regarde dans les yeux, ils n’ont pas l’air choqués… De même, quand je discute avec un professeur, un vendeur, etc, je n’y fais pas attention. Par contre c’est vrai que dans la rue (genre quand on négocie un taxi), les gens ont plutôt tendance à s’adresser à Paul en premier. De même dans l’université où, quand on est en groupe, les gens (surtout des garçons) abordent plus facilement les garçons de notre groupe que les filles (on se dit qu’ils sont timides et qu’ils n’osent pas s’adresser directement à nous sans avoir « l’approbation » de « nos garçons »…).

De même, on a beaucoup de regards curieux, c’est parfois très déstabilisant et un peu gênant, mais pour l’instant on le vit bien.

Ah, et on s’est achetés des maillots de bain très très très moches pour aller à la piscine (je ne posterai jamais de photo, faut pas rêver, mais dites vous que « nos » garçons ont eu un fou rire quand on leur a montré les photos de l’essayage…).

Après, ça s’arrête là. Même dehors, je ne me suis jamais sentie en danger, je n’hésite pas à prendre la parole quand j’en ai envie et ça ne choque pas… On a vu un ou deux rickshaw conduits par des femmes. Et la chambre d’hôte dans laquelle on a dormi deux nuits à Delhi était entièrement gérée par une femme. Il y a des filles à l’université (spécialisée dans les sciences). Pas de conclusion donc, on attend de voir l’année…

L’eau en Inde rend malade.

L’eau du robinet, OUI, clairement. D’ailleurs les indiens eux mêmes évitent de la boire quand ils peuvent. En même temps, imaginez, nettoyer de l’eau pour autant de monde, ça demanderait des infrastructures monstres… A la place, par contre, beaucoup de structures récupèrent l’eau et la désinfectent. C’est le cas à l’IIT où il y a des fontaines à eau partout. Donc pas de souci, on n’est pas obligés de rationner les bouteilles !

Tout le monde essaie de t’arnaquer.

Alors les taxis, oui, il faut négocier sec. Les magasins, ça va carrément mieux, les gens font des efforts pour nous aider (exemple avec l’activation de la carte sim qu’il faut faire par téléphone, le vendeur nous l’a fait lui même…), et s’il y a des erreurs dans le rendu de monnaie, c’est souvent parce qu’ils n’ont pas l’air de savoir bien compter…

Après, quand on a voulu acheter un vélo, il a fallu faire attention parce que les gens essaient de faire passer pour neuf un vélo tout déglingué (c’est bien d’essayer, hein…).

La nourriture est super bonne mais trop, trop épicée pour nous pauvres européens…

La nourriture est bonne : oui, carrément ! Par contre c’est parfois très gras, je sens que je vais revenir avec quelques kilos en trop. Je bois aussi pas mal de jus de mangue/banane/kiwi et c’est vraiment délicieux.  Par contre c’est vrai qu’on fait un peu attention à ce qu’on mange, on choisit les plats les moins épicés (même s’ils picotent un peu quand même !). Après, on mange avec des roti (une sorte de pain) qui permet de calmer un peu le feu dans la bouche, ce que le riz permet aussi… Pour résumer, aucun souci au niveau de la nourriture !

D’autres questions ? J’avais un tas d’idées pour cet article, et j’ai oublié…

Nouvelle vie quotidienne à l’IIT…

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Les choses avancent ici…

Je me fais à l’IIT, en fait on s’acclimate très bien. Il faut dire que l’IIT est un espace clôt et surveillé, donc très sécurisant et très loin de la pauvreté. Il y a plus de 10 000 personnes sur le campus, dont 6000 étudiants. L’université fonctionne comme une mini-ville avec des résidences pour les étudiants (hostels), un petit centre commercial, des rickshaw qui circulent toute la journée… La plupart des étudiants se déplace en vélo, il faut dire que le campus est vraiment très grand !

Nous avons été très bien accueillis par le département international. Le responsable et ses assistants sont très prévenants et nous aident dans toutes nos démarches.

Sinon, invasion française, nous avons accueilli 4 étudiants en provenance des Arts des Métiers. Il y a deux filles, nous sommes donc désormais 3 dans la même chambre en attendant que des places se libèrent ailleurs…

Je me fais bien à la nourriture même si c’est un peu épicé. Tout ce qu’on mange dans les « mess » (cantines) est très bon !

Sinon, que dire encore ? La chaleur est parfois vraiment étouffante. Mais heureusement, tout est climatisé donc dès qu’on entre quelque part, on prend une vague de fraîcheur dans la tête…

J’ai choisi mes cours. Mon inscription a ressemblé aux douze travaux d’Hercule mais ça a fini par avancer (ouf !).

Ah, et enfin, nous avons rencontré des stagiaires américains qui nous aident à nous immerger dans l’IIT : ils nous emmènent dans la ville faire du shopping, nous font découvrir les différents « mess » du campus, etc…

Je reviens dès que j’ai un moment de libre avec plein de photos !

Delhi -> Kanpur

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Notre voyage pour Kanpur a commencé ce matin à 4h30. Très dur !!!

Nous avons pris un taxi commandé par notre hôtel et sommes arrivés beaucoup plus tôt que prévu. La gare de Delhi est… Impressionnante. Très grande, on se sent vite perdu. Malheureusement pour nous, nous avons payé plus cher que les prix normaux pour le taxi et le port des bagages (l’avantage de se faire porter les bagages c’est qu’on vous dépose devant l’emplacement de votre wagon de train… Pratique !). Mais tant pis, on négociera mieux la prochaine fois…

J’ai pris quelques photos de la gare de Delhi depuis notre quai : vous pouvez voir que même à 5h du matin, les quais sont remplis (pas le notre, mais nous sommes en 1AC, la première classe, et il y a beaucoup moins de monde) !

Delhi station

Cliquer pour agrandir – Quai de la gare de Delhi

Comme nous n’étions pas trop sûrs que l’homme qui avait porté une partie de nos valises nous avait déposé au bon endroit, nous avons vérifié notre destination auprès d’un homme qui attendait le train avec sa femme. Ils nous a rapidement confirmé que nous étions au bon endroit et nous en avons profité pour discuter un peu.

Selon lui, le campus de l’IIT Kanpur est le plus beau et le plus grand de toute l’Inde ! Waow… Déjà que nous avions trouvé celui de l’IIT Delhi très vaste… Notre train est arrivé un peu avant le départ. Un autre passager du train nous s’est proposé de nous aider à monter nos valises avec beaucoup de gentillesse.

Nous prenons donc place dans le train : la première classe ressemble beaucoup à un vieux TER français ! Le compartiment assez vétuste (on est loin du Thalys tout neuf…) mais très correct (c’est propre et en bon état même si visiblement bien usé). Des journaux en anglais et hindi sont posés sur les tablettes. La climatisation nous fait bien plaisir parce que même s’il est à peine 5h30, il fait déjà bien chaud…

Notre périple en train commença donc : il faut savoir qu’en 1AC, les repas sont compris dans le billet ! Des agents ont donc commencé par nous amener une serviette propre, avant de distribuer des bouteilles d’eau fraîche (bonheur !), puis ils ont commencé à servir le thé. Il faut avouer que c’est très agréable d’avoir droit à une bonne tasse de thé quand on est aussi fatigué que nous l’étions…

Après avoir débarrassé, les agents nous ont servi des corn-flakes avec du lait, puis un plat chaud (je n’avais plus faim, je n’en ai pas pris), puis un yaourth. Nous étions vraiment agréablement surpris, parce que ces « petites attentions » rendent le trajet bien moins difficile…

Nous découvrons dans le journal que nous avons vraiment visité Delhi le mauvais jour :

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« Un des jours les plus pluvieux depuis 10 ans »

Le train roule à la vitesse d’un TER : au ralenti au passage des gares, plus vite entre les villes. Le paysage est plutôt monotone : beaucoup de verdure, des rizières, quelques bidonvilles. On voit pas mal de vaches et de chèvres autour des maisons, quelques chevaux aussi.

Vue du train

Vue du train…

Par contre, nous nous rendons vite compte que les arrêts sont annoncés très peu de temps avant l’entrée en gare, à chaque fois, et que nous ne savons même pas à quelle heure nous devons descendre (ça n’est pas écrit sur le billet de train…). Nous demandons donc à nos voisins qui s’avèrent descendre eux aussi à Kanpur.

Le trajet se fait, un peu longuet (de 6h15 à 11h20, on a le temps de regarder les rizières…)

Avant l’arrivée du train, nos nouveaux amis nous demandent si quelqu’un vient nous chercher : non. Ils se proposent donc de nous trouver un taxi, ce que nous acceptons avec reconnaissance ! Nous sommes de plus en plus surpris par ces gens qui, spontanément, nous proposent leur aide et font de leur mieux pour nous arranger la vie.

Après avoir noté leur numéro de téléphone, nous montons dans le « taxi » (sans clim, arrrgh…) et c’est parti pour un bon trajet parmi les embouteillages. Celui-ci a été assez éprouvant, en effet nous étions très fatigués et il faisait chaud, mais nous avons fini par arriver à l’IIT.

Après avoir passé les contrôles de sécurité (il faut justifier l’entrée du véhicule dans le campus), notre chauffeur nous as emmené à la guest house. Là, je n’ai pas trop compris pourquoi mais la réception a décidé que je devais aller dormir dans l’extension de la guest house alors que Paul resterait ici. Euuuuh, pourquoi pas… Nous nous séparons donc, le chauffeur m’emmène à l’extension.

Je me présente donc au petit bureau, demande une chambre… Là je remplis le registre, une feuille d’enregistrement (nationalité, n° de passeport, etc…), on fait une photocopie de mon passeport puis je suis emmenée à ma chambre. Très spacieuse, très propre, avec télévision, moustiquaires aux fenêtres et ventilateurs. Parfait ! Il y a deux lits mais je ne sais pas si quelqu’un d’autre va me rejoindre.

Guest house in Kanpur !

Ma chambre pour 3 nuits… Sympa !

Paul, lui, loge avec un suisse, et il y a visiblement (selon le mail du responsable international de l’IIT) un autre français sur le campus. Chouette ! (après vérification, « l’autre français », et bien c’est le suisse… Bon, on va pardonner le responsable, après tout la Suisse, la France, l’Europe, ça désigne le même country, non ?)

D’ailleurs, je voudrais bien les rejoindre mais il a encore plu pas mal… Et là, il y a une énorme piscine à la place du chemin. Je crois que je vais passer un moment dans ma chambre !

Notre hôtel à Delhi : quelques images

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Nous avons donc passé nos deux premières nuits en Inde dans un hôtel recommandé par le responsable du département international de notre école française. L’accueil était très bon, la chambre vraiment belle (j’ai pris quelques photos mais elles sont loin de lui rendre justice…) et le jardin autour de l’hôtel très mignon.

Restes de colonialisme... (1)

Cliquer pour agrandir – « Indian life » … Ou plutôt les restes du colonialisme britannique. Ce tableau était affiché dans notre chambre.

Restes de colonialisme... (1)

Ca met dans l’ambiance, non ? 

Hôtel in Delhi

La terrasse de l’hôtel, où nous avons pris notre petit-déjeuner.

Hôtel in Delhi

Le jardin de l’hôtel

Hôtel in Delhi

Jardin de l’hôtel

Sinon, concernant l’accueil, il était très… Typical ! La gérante de l’hôtel était adorable et très posée. Pour nous deux étions un peu stressés, c’était vraiment reposant. Tout ça, avec le grand calme du jardin donne à l’hôtel a une ambiance « zen » très agréable ! D’ailleurs, cette femme était très déçue de ne pas nous voir davantage (nous n’avons participé ni au thé, ni au dîner « en famille » de la maison d’hôte…) et nous nous sommes promis, si nous avions besoin d’un temps de repos, de revenir loger ici pour profiter de l’ambiance très particulière…

1st day in Delhi – Bienvenue dans un autre monde !

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Bonsoir…

Il est 21h, nous sommes bien fatigués… Petit résumé de notre journée ?

Ce matin, notre ami Ayush est venu nous chercher à l’hôtel avec son père, ce qui nous as amenés à retrouver l’expérience des routes indiennes (il faut s’y faire ! Mais on commence). Nous sommes passés chez lui prendre des parapluies parce qu’il allait pleuvoir… A cette occasion, nous avons pu rencontrer sa famille, qui nous as accueillie avec beaucoup de gentillesse.

Après cette petite pause, départ pour l’IIT Delhi (l’université « parente » de celle que nous allons intégrer) : le campus est très très grand (il paraît qu’à Kanpur c’est encore plus grand… Je sens que je vais me perdre !), très vert, et très joli. C’était le jour de l’inscription en première année donc beaucoup de jeunes indiens avaient l’air aussi perdus que nous !

Nous avons eu le plaisir d’y retrouver notre amie Sofia et deux de ses camarades. Après les présentations, c’était parti pour notre prochain « baptême indien » : le transport en rickshaw !

Je n’ai pas pris de photo sur le moment parce qu’il s’était mis à pleuvoir mais c’était assez amusant : Sofia est allée négocier pour nous six pendant quelques minutes, puis nous sommes montés à l’intérieur de deux rickshaw.. On se sent un peu à l’étroit à l’intérieur mais c’est vraiment amusant, on profite de l’air et on a une superbe vue sur la route (et la conduite complètement archaïque du rickshaw…). Il faut savoir que ces véhicules sont assez petits et donc peuvent se faufiler partout… Et ils le font sans hésiter (on ferme un peu les yeux parfois) !

Après un trajet pluvieux, nous sommes arrivés devant le parc jouxtant le Lotus temple. Là encore, pas de photo à cause de la pluie, mais ce temple est vraiment magnifique, en forme d’énorme lotus (d’où son nom…).

Là… Nous nous sommes abrités sous un abri alors que la pluie se faisait vraiment torrentielle… « Ca durera 30 minutes », m’a dit Sofia. Pas de chance, c’était parti pour beaucoup plus longtemps… Nous nous sommes résignés et avons parcouru les allées du parc en direction du temple, abrités sous des parapluies. Pour vous donner une idée de la force la pluie, dites-vous qu’une heure plus tôt, il n’avait pas encore plu une goutte, et que là, on marchait avec de l’eau jusqu’aux chevilles…

Nous sommes donc arrivés au temple (ouf !) et nous avons pu nous abriter dans l’entrée. Séance « on enlève nos chaussures et on essore nos vêtements », on a beaucoup ri parce qu’on avait vraiment pas froid, mais qu’on dégoulinait… (comme si nous avions plongé tout habillés dans une piscine, en fait…). J’ai profité de la pause pour prendre quelques photos de la vue sur le parc :

Vue du Lotus Temple

(cliquer sur la photo pour l’agrandir…)

La visite du temple s’est faite sans les chaussures, sans photos et dans le silence pour respecter les personnes qui méditaient à l’intérieur. C’est dommage car, même s’il est très simple, le plafond du Lotus temple est magnifique ! Il y a des gravures dorées au dessus du centre que nous avons admiré durant quelques minutes.

Après quoi, il était temps de partir parce que nos estomacs commençaient à grogner (il devait être 13h30), mais nous avons pris le temps de retrouver le courage de nous relancer sous la pluie. Tenez, d’ailleurs, si vous voulez voir à quel point nous étions trempés :

Visite du Lotus temple

De droite à gauche, Sofia, moi et Paul, un peu mouillés…

Quand le courage a fini par venir, nous sommes donc partis sous la pluie, et nos vêtements qui n’avaient même pas essayé de commencer à sécher se sont remis à absorber l’eau. Nous devions d’ailleurs marcher un peu pour atteindre la station de métro la plus proche, mais, malheur, nous avons croisé une route inondée !

La scène est très difficile à décrire : imaginez une route qui forme une cuvette (qui descend puis qui remonte quelques mètres plus loin quoi…) et dans laquelle s’accumule l’eau sans s’écouler. Les voitures, rickshaw, motos, cars, camions… Ne cessent pas de passer pour autant, ils traversent donc l’eau de façon assez impressionnante, parfois des gens descendent du véhicule pour le pousser. Les piétons passent par une partie du trottoir un peu moins inondée, nous sommes aussi passés par là. C’est une grande expérience ! Marcher dans l’eau (d’une couleur qui ne donne pas envie de se baigner dedans…) jusqu’au dessus des genoux, avec un peu de courant, les gens qui te croisent, les motos qui passent à quelques dizaines de centimètres de toi… Waow ! Lorsqu’une voiture s’engage dans la cuvette, elle provoque un mini raz de marée qui fait monter l’eau d’un peu plus de dix centimètres, l’effet est assez impressionnant (j’avoue, je me suis accrochée à l’un des camarades de nos amis à un moment !).

Après ce périple de taille, nous avons atteint la station de métro. Celui-ci n’est guère différent du français, à part qu’il y a une fouille à l’entrée (on sent le traumatisme des attentats de Bombay…) et que les écrits et annonces sont à la fois en anglais et en hindi. Pas de chance, la rame dans laquelle nous sommes montés fonctionnait au ralenti à cause d’un problème technique, elle était donc bondée, mais aucun problème : à aucun moment nous ne nous sommes sentis en danger. La sortie par contre était très folklorique ! Les indiens sortent très très vite de la rame et se poussent les uns les autres, alors que ceux qui veulent rentrer poussent pour le faire le plus vite possible. Heureusement pour moi, Sofia m’a attrapé la main pour éviter de me perdre. Ouf !

Après avoir changé de ligne, nous avons pris une autre rame dans laquelle il n’y avait presque personne, l’occasion pour discuter un peu avec nos nouveaux amis : les conversations tournent vite autour des mêmes sujets qu’avec nos amis européens. L’ambiance était très détendue et très sympa. Nous arrivons à converser en anglais sans trop de soucis et avec Ayush et Sofia qui parlent bien français, nos phrases ont tendance à démarrer dans une langue et à finir dans une autre !

Hélas, la station dans laquelle nous voulions nous arrêter était inondée (image assez sympa aussi… Dommage que je n’ai pas systématiquement pris de photos, je me rattraperai !), nous nous sommes donc arrêtés à la suivante et avons marché un peu. L’occasion de profiter un peu (mais sous la pluie…) de l’ambiance très vivante qui règne à Delhi.

Après avoir acheté des adaptateurs (oui, nous avons oublié tous les deux, quelle honte…), c’était le moment d’aller manger (il était quand même 17h et notre petit déjeuner nous paraissait bien loin !). Nos amis nous ont emmené dans un restaurant tout calme, où on commande pour tout le monde et où chacun se sert dans les plats apportés. Ils ont pris soin de nous emmener dans un restaurant où la nourriture était très peu épicée, et ont commandé les plats les plus « neutres » possibles… Pourtant, ça pique la langue ! Mais nous sommes rassurés, nous n’avons pas non plus trouvé la nourriture « too spicy ». Et surtout, c’est vraiment très bon !

Restaurant in Delhi

Désolée pour la photo un peu sombre, j’avais des soucis de réglage de mon appareil photo à ce moment… (il a subi l’humidité ambiante)

Après ce repas bien réconfortant, Ayush a rappelé son père pour qu’il vienne nous chercher et, la pluie ayant cessé entre temps, nous avons profité de ce moment de calme pour discuter tranquillement. Nous sommes vraiment contents d’avoir de tels amis à Delhi, ça nous a permis de vivre une très bonne première journée dans le pays et nous étions ravis d’être aussi bien guidés !

A l’arrivée du père d’Ayush, nous avons remercié et dit au revoir aux 4 autres (la girlfriend de l’un de nos camarades nous ayant rejoint dans la journée), et nous sommes allés acheter à manger pour demain matin (Ayush et son père, très prévenants, y ont pensé en regardant notre billet de train… Ils se sont dits que nos estomacs n’allaient peut être pas apprécier la (non-)fraicheur de la nourriture du train en période de mousson).

Ils nous ont donc ramené à notre hôtel vers 20h30, nous étions très fatigués et avions envie d’une bonne douche !

Je voulais enchaîner sur un post sur notre hôtel qui était très joli et notre hôte qui a été vraiment très touchante avec nous, mais j’avoue que la fatigue mon gagne. Demain, nous nous levons très tôt pour partir à 4h30 de l’hôtel : notre train part à 6h15 et nous serons vers midi à Kanpur…

Désolée si je ne réponds pas très vite aux mails, en fait on n’a pas eu beaucoup le temps de se poser depuis notre atterrissage  Ça ira mieux à partir de demain soir !

Arrivée à New Delhi

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Bonsoir bonsoir. (3h30 de décalage horaire, chez moi il est minuit et des poussières…)

Nous sommes très bien arrivés à Delhi. Le vol s’est bien passé, on a été directement mis dans l’ambiance entre les stewarts à l’accent difficile, les passagers avec un turban sur la tête et les passagères en sari…

L’aéroport de Delhi est très grand et très moderne, mais il était quasiment vide quand nous sommes arrivés (21h45 heure locale). Nous avons retrouvé rapidement notre chauffeur.

Première impression en sortant de l’aéroport : la chaleur. WAOW. Avec l’humidité ambiance en plus, on a l’impression d’être dans un hammam en plein air… C’est assez difficile à supporter les premières minutes (entre la buée sur les lunettes et l’air quasi suffoquant) mais on s’y fait vite. Ceci dit, la climatisation de la voiture a été bien accueillie.

Deuxième « passage obligé » pour se mettre dans l’ambiance : le trajet en voiture. Alors, pour résumer, la conduite à Delhi, c’est une fusion entre la parisienne (= « je klaxonne toutes les 20 secondes ») et la toulousaine (= « si j’ai décidé que j’allais passer je passe, et tant pis si pour ça je dois me frayer un chemin très serré entre deux voies de voitures). D’ailleurs on a du mal à distinguer les différentes voies sur la route, c’est assez désordonné !

A notre arrivée à l’hôtel  nous avons été accueillis de façon très serviable par l’accueil (d’ailleurs, ça a beau être un hôtel de luxe, on est accueillis sur une petite table en bois dans le coin d’une pièce qui ne paie pas de mine… Mais pourquoi pas !)

La chambre est très bien, spacieuse et très propre. On ne voit pas sur la photo mais c’est très haut de plafond, ça fait bizarre !

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(cliquer pour agrandir)

Demain, au programme, promenade dans Delhi avec des amis rencontrés lorsqu’ils faisaient un échange dans notre école.

Décollage imminent.

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Après d’autres péripéties hier matin (nous sommes arrivés pour déposer notre dossier de demande de Visa à 8h30, notre dossier a été accepté à 10h40… Je vous laisse imaginer ma matinée), nous avons finalement eu notre visa à 18h ce soir !!!

Finalement, on a une faute de frappe sur l’un des Visa (minime, heureusement), mais nous partons quand même.

Il est à ce moment 5h30 heure française, notre Thalys part de Paris pour Bruxelles à 6h25.

Notre avion décolle vers 10h30 et atterrit vers 18h (heure française) à Delhi. Il sera 21h45 en Inde…

A bientôt ;).

Péripéties

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La voilà, la lettre tant attendue, arrivée ce matin !!!

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Du coup, le programme des jours suivants (rappel, nous sommes mercredi…) :

– aujourd’hui : administratif : fermer ma ligne téléphonique et mon assurance. Aller chercher les médicaments commandés à la pharmacie. Amener les chèques à la banque. Faire mon sac.

– demain jeudi : déposer mon dossier de VISA à Paris le matin. Rentrer en picardie et finir mon sac. Retourner à Paris le soir.

– vendredi : départ à 6h du matin !!!

Du coup, vous m’excuserez, je répondrai aux mails après tout ça. =D.

L’univers ne VEUT PAS que nous partions.

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On va revenir à l’époque où Paul et moi nous sommes rendus compte que nous avions tous les deux le même projet : partir en Inde pour l’aéronautique. Nous étions en première année d’école d’ingénieur, aux alentours d’octobre-novembre 2011. A partir de là, nous avons avancé à deux.

Renseignements pris, nous apprenons que 3 universités nous sont ouvertes via les partenariats de notre école : IIT Bombay, Delhi et Kanpur. Bonne nouvelle, les IIT, et ces trois là en particulier, sont des universités plutôt bien réputées en Inde. C’est décidé, on part.

Nous apprenons qu’il nous faudra avoir de bons résultats scolaires : il va donc falloir s’y remettre un peu après le relâchement bien connu par tous les élèves de classe préparatoire débarquant en école d’ingénieur. Nous voilà donc gagnés par la motivation (et le stress des exams), je réussis à obtenir un très bon GPA (=moyenne) au second semestre de ma 1A.

Septembre 2012, début de 2A. Il y a des places en Inde pour les 2A, au S8, à l’IIT Delhi. Problème, nous sommes 4 candidats pour 2 places. Les deux autres ont un meilleur GPA que nous, déception mais il nous reste la possibilité de partir en 3A…

Novembre 2012 : nous apprenons que les places réservées pour le Groupe des Ecoles des Mines pour l’IIT Bombay ne sont pas toutes pourvues au prochain semestre : nous tentons donc notre chance pour récupérer ces places et les attribuer à notre école pour le prochain semestre ! Problème, avant d’envoyer notre dossier de candidature à l’université, il faut encore avoir l’accord du GEM pour cette procédure « inhabituelle ». Le GEM est trop long à répondre, le temps d’avoir l’accord, il est trop tard pour candidater. Désappointement et décéption. J’aurais adoré aller à Bombay…

Janvier 2013 : je candidate à la procédure pour avoir le droit de partir en 3A. Dans notre école, avant de se voir attribuer une destination, il faut d’abord passer dans le groupe des élèves qui ont le droit de faire un semestre (ou deux) en échange ou un double-diplôme. C’est hardu, nous passons la première barrière (au GPA) avec un succès mitigé : nous allons devoir passer un entretien.

Février 2013 : Entretien laborieux et stressant, mais nous sommes retenus tous les deux ! Joie. Nous sommes seulement deux à candidater pour Kanpur, la seule université qui offre deux places en 3A, donc nous sommes pris. Plus qu’à envoyer le dossier de candidature à l’IIT mais au vu des accords entre écoles, ce n’est qu’une formalité…

Mars-Juin 2013 : Nous avançons doucement dans les procédures. Tout semble gagné…

Juillet 2013 : Coup de théâtre ! Alors que nous avions tentés d’être les plus prévoyants possible pour notre visa, notre lettre d’admission est refusée : il manque le tampon de l’université. C’est le début d’une course contre la montre pour obtenir notre visa avant le début de notre voyage…

La lettre d’admission a été refusée le mercredi 3 Juillet. Nous avons aussitôt contacté l’université, qui a donc réagi urgemment et nous as envoyé une nouvelle lettre le 8 Juillet (oui c’est l’Inde, quand c’est urgent ça prend 5 jours…). Celle-ci est sensée arriver le 15 Juillet.

Nous allons utiliser la procédure d’urgence : on dépose le dossier de visa le matin, on récupère le tout le soir même. Toujours est-il que notre vol décolle le 19 Juillet, le temps est compté… La semaine est donc un peu angoissante, nous espérons que la lettre d’admission arrivera à temps. Aux nouvelles !