Me voilà en France depuis bientôt 3 semaines, qui passent très vite…
Je suis passée dans le sud faire un coucou à mon école (l’occasion aussi de faire des promenades dans les Cévennes .. Je regrette sincèrement de n’avoir pas pris mon appareil photo !).
Je n’ai pas attendu pour me remettre rapidement au fromage, à la viande rouge, au foie gras et au vin (oui, je sais, adieu l’équilibre alimentaire, mais bon j’ai une excuse, c’est pour fêter mes retrouvailles avec la France).
Je remonte rapidement dans le nord de la France pour quelques allers-retours entre ma chère Picardie et Paris… Et jeudi, je prends un avion pour aller passer quelques jours à Munich !
Ces quelques jours en France ont été l’occasion pour moi d’amener du masala chai et des gulab jamun.
Gulab Jamun, dessert au sirop très apprécié des indiens…
Avec les conseils de quelques amis, j’ai tenté de faire du chaï, il m’a fallu plusieurs essais avant d’arriver à un goût vraiment proche de ce que je bois en Inde : ouf, je ne dirais pas adieu à cette boisson fétiche en quittant l’Asie !
Baguette, vin rouge et chaï… Au moins, il a la bonne couleur !
(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, évidemment. Celui de théïne et cardamone aussi…)
Sinon, le retour d’Inde est étrange. Je ressens comme un dépaysement, un décalage. Il est très difficile de répondre à la fameuse question : « Alors l’Inde, c’est comment ? » qu’on me pose à tours de bras. Autant la réponse à « ça te plaît ? » ne provoque aucune hésitation, autant les quelques « ta vie est très différente là-bas ? » et autres « tu es très dépaysée ? » me laissent pensive.
Je comprends que l’on cherche d’abord, dans une nouvelle culture, ce qui nous éloigne, mais finalement, en rentrant en France, j’ai commencé par chercher ce qui me rappelait l’Inde. Et, waow, je la vois PARTOUT. Enfin, j’en ai l’impression.
Ceci dit, à part les gens (avouons-le, ce qui m’a le plus manqué durant ces six mois, ce sont bien les gens !) et la nourriture française (j’en parle un peu trop, je crois), j’ai retrouvé avec joie le plaisir simple de marcher dans une rue propre, pas trop crowded, de ne pas croiser de vache ni de rickshaw à contre-sens.
Je regrette de ne plus pouvoir râler en français à tout va sans que personne ne me comprenne (privilège que tous les expats’ et voyageurs comprennent bien !), mais je trouve reposant de me faire comprendre sans efforts. Que la vie parait simple quand on n’a pas à réfléchir pour nuancer ses propos ou développer sa pensée !
Que dire encore ? Je suis heureuse de prendre des trains à l’heure, confortables et délicieusement calmes. De parcourir 700 km en près de 4h (quand je met entre 5 et 12h à faire 500 km en Inde…). De ne pas avoir à tout négocier (mais, waow, qu’est-ce que c’est cher !).
Je me met à faire des conversions euros-roupies et me rend compte à quel point le restaurant est hors de prix.
Que dire encore ? Je me plais à entrer dans les magasins juste parce que je sais que tout est à disposition en quantité, et que là, je n’aurais pas de « bon ton dentifrice/shampoing/paquet de biscuits/nutella, je ne sais pas trop quand tu l’auras, y’en a plus et je ne sais pas quand on va en recevoir ! » mais juste un nombre incroyable de produits différents (consommation, je t’avais oubliée !).
Ah, et enfin, je me sens un peu honteuse devant cette vie luxueuse que nous menons ici, par rapport à beaucoup d’indiens (mais beaucoup d’autres français, aussi, finalement…). Sans avoir envie de pencher dans le mélodrame, se rendre compte de la chance que l’on a eu d’être né(e) dans la bonne famille, dans le bon pays à la bonne époque permet sûrement de mieux profiter des chances qui se présentent à nous. Enjoy your life !