Archives de Catégorie: Conseils pratiques

Courrier : envoyer depuis l’Inde

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Envoyer du courrier depuis l’Inde vers la France peut s’avérer être une véritable épreuve, comparable aux travaux d’Hercule !

Ceci dit, quand on connaît le principe, cela peut aller assez vite.

Une lettre « normale » peut partir avec deux tarifs : « normal » et « registered », le second étant plus cher mais permet d’assurer un suivi. (par contre, attention, le suivi n’est valable qu’en Inde… Une fois la lettre sortie du pays, vous n’aurez plus aucune nouvelle !)

N’oubliez pas d’indiquer clairement l’expéditeur et son adresse sur l’enveloppe (du même côté que l’adresse du destinataire).

Personnellement, j’ai tout envoyé en « normal » (environ 38 roupies la lettre) et je n’ai pas eu de souci particulier (mais par contre, je ne suis pas sûre que tout soit arrivé. Il manque peut être 20% des lettres… Je crois).

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Pour envoyer un colis, c’est « un poil » plus complexe !

Pour commencer, votre boîte, ou votre paquet, doit être emballé dans du tissu (blanc). Vous écrirez l’adresse du destinataire et de l’expéditeur dessus, sans oublier votre numéro de téléphone (on ne sait jamais, ça peut servir).

Vous devez donc commencer par trouver un tailleur et du tissu (mais souvent, les tailleurs peuvent acheter le tissu eux mêmes) avant même d’aller à la poste !

Une fois à la poste, vous commencez par aller repasser les coutures du tissu avec de la cire, afin de les sceller. Une fois cette tâche accomplie, vous irez peser votre colis et l’employé collera dessus un tout petit papier (le timbre !). Si vous envoyez le colis en « speed post » (= registered), il vous donnera un numéro de suivi (là encore, le suivi se fait uniquement en Inde !).

Les prix pour la France sont (à mon avis) comparables aux prix français (en interne), voire plus chers… J’ai payé 3180 roupies (38€) pour 4.5 kg, puis 3534 roupies (42€) pour 5.1 kg.

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Par contre, pour les « grands formats », c’est encore plus compliqué !

Il vous faudra aller dans la bonne poste (la poste principale de la ville) parce que toutes ne sont pas habilitées à envoyer de gros colis.

Là, pour l’international, il vous faudra faire valider votre envoi auprès du responsable de départs internationaux qui vous demandera une liste du contenu de la boîte ainsi que les factures de tout ce qu’il y a dedans. Il vérifiera tout soigneusement. Bien sûr, tout ceci est théorique, mes amies qui ont envoyé des malles vers la France ont réussi à s’en sortir sans factures !

Votre malle sera ensuite emballée dans un carton que vous devez fermer avec du scotch marron (pas transparent, hein, on a dit MARRON). Si je vous racontais l’histoire derrière tout ça, vous ne me croiriez sûrement pas, mais je vous assure que le coup du scotch marron, il nous a surpris aussi.

Vos cartons (fermés avec du ruban adhésif de la bonne couleur, donc) seront donc « stampés » (tamponnés) par l’employé de la poste qui aura vérifié le contenu de votre colis. Une fois cela fait, c’est parti pour le tailleur qui emballera le carton dans le fameux tissu blanc, puis retour à la poste pour l’addition de la cire sur les coutures !

Cette fois c’est bon, vous pouvez aller peser votre envoi et le faire enregistrer !

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Voir ce site internet pour le suivi des colis et des lettres partis en « speed post » ou « registered » : ICI

Le laboratoire à l’indienne…

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Bientôt quatre mois que je passe mes journées entre les murs de ce laboratoire d’aérodynamique expérimentale.

Le son des souffleries n’a maintenant pour moi plus aucun secret et je peux vous dessiner les flux agissant sur n’importe quelle aile les yeux fermés.

Sinon, ce que je peux vous dire sur ce qui se passe dans mon labo… Retenez bien tout ça si vous êtes amenés à travailler en Inde !

– Les produits toxiques sont utilisés sans protection particulière. J’imagine que c’est bon pour les poumons…

– Personne ici n’a entendu parler de chaussures de sécurité. D’ailleurs, dans le laboratoire à côté qui manipule de lourdes charges et surtout beaucoup d’électronique, on doit circuler pieds nus (il y a pas mal d’autres laboratoires où on est pieds nus, d’ailleurs…)

Arriver à 11h30 au labo en Inde, c’est un peu comme arriver à 9h au bureau en France : il y a des gens qui arrivent avant vous, mais vous n’êtes pas encore considérés comme en retard.

– La pause déjeuner se déroule de 13 à 15h. N’espérez pas trouver quelqu’un à 14h30. Si vous voulez être sûrs de voir quelqu’un, venez à 16h parce qu’il n’est pas choquant que la pause déjeuner s’étende jusque là.

– Il est considéré comme logique de partir le soir à 19h-19h30 voir bien, bien, bien plus tard… (mon record est à 20h mais certains trouvent logique de rester jusqu’à minuit)

– Le(s) professeur(s) référent au labo (souvent, le maître de thèse / superviseur des élèves qui y travaillent) est considéré comme l’autorité absolue. On se plie devant lui, on l’appelle « Sir » même quand on parle de lui en son absence, on le vénère et on prie pour ne jamais être celui(celle) qui le mettra en colère.

– On trouve normal que les étudiants qui bossent dans le labo (doctorants et master en thèse, mais aussi stagiaires) viennent le samedi, le dimanche et les jours fériés.

– La plupart des assistants ne parle pas anglais. Le seul qui parle anglais, c’est le « responsable » des assistants, mais, pas de chance, ici il est insupportable et pourrit le plus possible la vie des élèves (en tout cas la mienne).

– Si vous avez un souci, les gens se mettront souvent en quatre pour l’arranger et vous aider à mener à bien vos expériences et votre projet. Surtout les étudiants.

Ce ne sont pas les enseignants-chercheurs qui font tourner le laboratoire ici. Ce sont les étudiants…

– Le laboratoire est peu enclin à acheter des systèmes venant de l’extérieur. Quand une action quelconque, une mesure ou une manipulation par exemple, est réalisable manuellement, il est considéré comme inutile d’acheter quelque chose qui permettrait de le faire plus rapidement ou plus précisément. Par contre, il est usuel qu’un élève se charge de développer lui-même le « système » en question.

J’ai un assistant pour m’aider dans mes manips et vérifier que je ne casse pas tout.  Il ne parle pas anglais.

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Bref, ça fait deux semaines que je fais des expériences sur la soufflerie, à un rythme assez fatigant (J’arrive tous les matins à 9h pour partir autour de 18h30. Samedi et dimanche, je suis sortie à 19h30… Vive le week-end !). Je pense en avoir encore pour une semaine et la suite sera consacrée à la rédaction de ma thèse et à la préparation de la soutenance. Vivement les vacances !

Deux nuits dans une famille indienne

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Grâce à notre ami Amit, j’ai été invitée à passer deux nuits dans une famille indienne. Nous étions 4… Et avons été traités comme des rois ! Les stéréotypes sur l’accueil hors du commun des indiens n’ont pas menti, ils étaient d’une gentillesse incroyable. (et en prime, je crois qu’on parlera pendant longtemps des repas plus qu’excellents auxquels nous avons eu droit…)

Grâce à ces deux nuits, nous avons ainsi pu en apprendre un peu plus sur la façon de vivre à l’indienne !

En Inde, on n’a pas de chambre ni de lit attribué. Il y a plusieurs pièces avec un lit dans la maison (qui servent aussi de salon, de salle de travail, de dressing, voir de salle à manger…), et le soir, chacun va se coucher où il veut. On peut changer tous les jours. Et où sont rangées les affaires d’un tel ? Un peu partout dans la maison !

Si pour nous c’est très surprenant, ça l’a été tout autant pour la mère d’Amit à qui nous parlions de l’existence de chambre personnelle en Europe. « Mais à quoi ça sert ? Pourquoi perdre autant de place avec des pièces inutiles qui ne servent qu’à dormir ? » – L’intimité, pardi ! (mais cette notion n’a pas vraiment de sens en Inde, du moins pas au sens où on l’entend…)

En Inde, on se lave avant de manger. Ça inclut donc de prendre une douche avant le dîner, mais aussi… De se laver les dents ! Et oui, pour eux, c’est sale d’aller manger avec les dents sales (et ça les as surpris qu’on tienne à se laver les dents APRES le repas). Et oui, parce qu’on a des bactéries sur les dents, et que si on ne les enlève pas avant de manger, on risque de les avaler, et c’est mauvais pour l’estomac… Bien sûr !

En Inde, ça n’est pas perturbant que certains mangent à table pendant que les autres les regardent manger, dans la même pièce. Tout le monde ne mange pas forcément en même temps, ça dépend de la place disponible, des envies et des possibilités temporelles (si untel rentre plus tard, il va manger tout seul pendant que les autres, qui ont déjà mangé, resteront assis dans le canapé à côté pour discuter).

En Inde, souvent, la mère de famille mange après le reste de la famille. Pourquoi ? Parce que c’est elle qui cuisine les chapatis, et que les chapatis, c’est bon quand c’est dégusté moins de 3 minutes après la sortie du tawa (sorte de poêle) ! Donc pendant que tout le monde mange, elle fait les chapatis et les sert au fur et à mesure. Lorsque tout le monde a fini, elle s’asseoit à table, entourée de sa famille, et se fait servir (souvent par la fille aînée).

En Inde, on ne place pas les plats sur la table, parce qu’il est très malpoli d’obliger ses invités à se resservir. Donc on sert les plats dans le thali (un grand plat en métal qu’on a chacun devant soi) de ses hôtes, puis on leur en re-propose de tout régulièrement, jusqu’à épuisement de la quantité en cuisine… Ou jusqu’au refus ferme des invités !

– En Inde, les familles sont souvent très proches. Là où nous avons été logés, l’oncle, la tante et les cousines d’Amit ne vivent pas très loin, et vont et viennent dans la maison comme si c’était la leur. (et nous, avec notre mentalité d’européens : « mais et l’intimité ? »)

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Moi et Célia en compagnie de la cousine, de la soeur et du cousin d’Amit…

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 4, les riz

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AAAAAAH le riz ! Si vous avez déjà voyagé en Asie, vous savez combien il est important dans la vie quotidienne. D’ailleurs, si vous me suivez bien, vous commencez à comprendre que le riz tient une place particulière dans le repas indien : il y est TOUJOURS présent.

A commander en accompagnement d’un plat en sauce, ou, si petite faim, juste tout seul. La plupart des plats de riz peuvent se suffire à eux-mêmes !

Les riz se cuisinent d’une multitude de façon différentes, si bien qu’il est difficile de tout citer. En arrivant en Inde, vous serez sûrement surpris par la diversité des riz proposés… Je n’ai pas pour prétention de tous les présenter, et encore moins d’expliquer comment les cuisiner (je suppose que toutes les recettes se trouvent très facilement sur internet), mais pour résumer, les principaux riz que l’on peut vous servir sont les suivants, du plus doux au plus épicé :

– Plain Rice

Il parle de lui même : c’est le plus simple. Il s’agit de riz blanc, sans assaisonnement, épices ni sauce. Idéal si vous êtes malade, ou si vous commandez un plat particulièrement épicé et que vous savez avoir besoin d’apaiser votre gorge et votre estomac.

– Jeera Rice

Plat plutôt simple, souvent très beurré, qui contient des graines de cumin (« de l’herbe« , dirait Vincent), mais aussi de la cardamone, du laurier et même un peu de canelle ! C’est le moins épicé après le « plain rice ».

– Pulao rice (s’écrit aussi Pullao, ou Pullow…)

Mon favori (et ma valeur sûre) ! Un riz très goûteux à partir de safran, girofle, cumin, cardamone… Un vrai mélange d’épices ! Pas trop épicé, il contient aussi, souvent, des pois.

– Fried rice

Un riz pas trop épicé (enfin, ça dépend de là où vous le mangez !) qui contient des échalotes, des oignons, des poivrons, des pois, des haricots, du chou, du soja, des carottes, mais aussi de l’ail, du sésame et de la cardamone. Un chicken fried rice vous permettra d’avoir votre dose de viande avec ça !

– Biryani rice

Il en existe plusieurs déclinaisons, mais la base est toujours la même : un mélange de riz et de légumes. Contrairement aux plats précédents (à base de riz blanc), c’est du riz basmati (jaune) qu’on utilise ici. Les épices sont plus ou moins les mêmes que dans les autres plats : cardamone, gingembre, coriandre, cumin, safran, cannelle… Quant aux légumes, vous trouverez du chou-fleur, de la carotte, des pois, des raisins, des amandes, des haricots, des pommes de terre et de la noix de coco.

En fait, c’est le riz le plus goûteux ! On en trouve de vraiment délicieux, mais j’en ai aussi trouvé des beaucoup trop épicés, et j’ai tendance à me méfier, maintenant… Ceci dit, en matière de riz, rien ne vaut un bon Biryani et certains restaurants en ont fait leur spécialité. A tester absolument !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 3, les pains

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Vaste sujet !

Le pain, c’est la nourriture qu’on retrouve partout. Nombre d’indiens vous parleront avec amour des chapatis que leur maman fait cuire (divinement bien, cela va de soi), mais beaucoup s’étonneront de vous voir manger du pain seul.

Oui, parce qu’ici, le pain sert surtout à accompagner les plats en sauce. Il sert aussi à attraper la nourriture : d’une main (la droite !), on déchire une portion de pain, on la plie en forme de cornet et on s’en sert pour manger son matar paneer ou son dhal. On vous pardonnera si vous manquez de technique…

Les pains, donc ? Ils se présentent généralement sous forme de disques (plus ou moins ovoïdes) très fins. Ils sont tous à base de farine de blé complète et d’eau, mais pas de levure !

Les premiers, les plus importants, le « pain de base », ceux qui sont mangés en toute occasion, ce sont les rotis, ou chapatis. Ils sont aussi consommés au Sri Lanka.

Traditionnellement, ceux-ci sont aplatis sans surface de travail : on place le roti sur une de ses mains et on frappe ses mains l’une contre l’autre… Geste finalement très technique que j’ai du mal à expliquer ! Les chapatis sont ensuite cuits sur une plaque en métal, le tawa.

Chapati-Recipe

Lors des dernières secondes de la cuisson, on ajoute souvent du ghee (beurre indien = « notre » beurre qui a été éclairci, et qui se conserve plus longtemps à l’air libre…) sur les deux faces de la roti.

Note historique : la conspiration des chapatis. En 1857, les britanniques observèrent un comportement étrange chez les indiens, qu’ils soupçonnent d’avoir été le signal du lancement de la révolte des Cipayes. A partir de Kanpur (et oui !), une chaîne très étrange se forma : chaque gardien de village préparait dix chapatis dont il donnait une paire à un gardien d’un autre village (touchant donc 5 villages). Ainsi, en une dizaine de jours, tous les villages de la vallée du Gange étaient joints… (notons que tous les historiens ne sont pas d’accord sur la signification exacte de cette chaîne. Une chose est sûre, les chapatis durcissent très vite, donc elles devaient être immangeables en arrivant au village suivant…)

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Ensuite, si on ajoute un peu d’huile et des graines de cardamone, on obtient des Paratha, très consommées également au Pakistan. Les Parathas ont une apparence et un goût qui peut différer énormément d’un endroit à l’autre : ainsi, à certains endroits, on vous servira ce qui vous semblera presque être des crêpes alors que le plus souvent, les parathas sont des galettes assez épaisses.

Elles sont régulièrement fourrées aux pommes de terre (aloo paratha), au fromage (paneer paratha) ou encore au chou-fleur (gobi paratha), ou à d’autres choses encore…

On trouve même des nutella paratha sur notre campus !

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Les naans maintenant ! Très consommés en Asie centrale et Asie du sud (Ouzbékistan, Pakistan, Iran, Birmanie…), les naans sont cuits au tandoor, un four traditionnel en terre cuite (dans lequel on cuit également le très connu poulet tandoori !). Ils sont plus épais, plus élastiques que les deux précédents pains et sont peut être ceux qui se rapprochent le plus de notre pain français (pas de mie, cependant…).

On ajoute du ghee sur le dessus en fin de cuisson pour obtenir des butter naan.

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Les meilleurs dans tout ça ? Personnellement, j’ai un faible pour les lachha paratha (paratha faite en plusieurs couches) et pour les butter naan… Mais pour mieux sentir le goût d’un bon plat en sauce, rien de tel que de très simples chapatis !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 2, le thali

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Le plat de base indien par excellence, c’est le thali (traduction littérale : plateau !).

Dans un restaurant, on vous servira généralement un plateau, des pains, et une multitude de petites coupes de sauces, fromages et viandes (selon vos commandes…). Commandez environ un plat par personne. Sinon, si vous êtes peu sûr de vous, commandez un « normal thali », (ou éventuellement, un « spécial thali », ou « deluxe thali »…) où le plateau sera déjà réalisé pour vous !

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Les détails de la composition du thali varient à l’infini selon la personne qui vous le sert, mais contiendra toujours les aliments de base : le riz (normalement blanc, et sans épices), les chapatis (ou rotis : le pain !) et un dhal (plat de lentilles). Ajoutez à ça un ou plusieurs plats de légumes…

J’aurais du mal à décrire plus précisément la composition du thali : en effet, celle-ci varie d’un endroit à l’autre et peut se révéler plus ou moins savoureuse : il m’est arrivé de manger des thalis véritablement délicieux et très goûteux, alors que d’autres étaient tout juste mangeables.

L’avantage pour vous qui débarquez, c’est que le riz et les chapatis sont là pour permettre à votre bouche et à votre gorge de supporter les épices plus ou moins prononcées du reste du plat !

Bon appétit !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 1, restrictions alimentaires

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Vous débarquez de l’avion et la carte de l’hôtel vous fait peur ?

Don’t panic ! La nourriture exotique est moins différente de la notre qu’il n’y parait. Vous trouverez facilement des aliments de base pour vous nourrir.

Par contre, si vous êtes sujets à des restrictions alimentaires, ça va peut être se corser pour vous… Ou peut être pas !

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Végétariens et végétaliens

Entre 30 et 50% des indiens sont végétariens, pour des raisons religieuses, culturelles ou juste par habitude. Etre végétarien en Inde ne compromettra donc pas votre découverte culinaire, puisque les plats et aliments végétariens disponibles sont très variés.

Dans les magasins, sur les paquets d’emballage et les cartes des restaurants, la présence ou l’absence de viande est indiquée par un symbole (rouge pour la nourriture non-veg, vert pour la nourriture veg).

VegNon-vegSymbols

Un dixième des végétariens consomme des oeufs. Par contre, la notion de végétalisme (ne pas consommer de lait, par exemple) est assez méconnue.

Cependant, le lait et la crème entrent assez peu dans la préparation des plats. Par contre, il y a très souvent du paneer (fromage) dans les plats, assurez-vous de leur absence ! Surveillez bien les pâtisseries qui contiennent souvent de la crème (et bien sûr, évitez le chaï…).

Beaucoup de jeunes indiens sont végétariens « à la maison » et « par habitude » mais sont prêts à manger de la viande de temps en temps, loin de leur famille trop réactionnaire, si on leur garantit que la viande proposée est « vraiment bonne » ! Si on vous emmène au restaurant, ou si on vous invite (ou si vous achetez des billets de train avec repas inclus), on vous demandera souvent si vous êtes « veg » ou « non-veg ». (personnellement, quand l’hygiène me paraît un peu douteuse, comme dans les trains, je suis systématiquement « veg » … )

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Quelles viandes ?

La légende prétend que dans certains grands restaurants de Mumbai et Delhi, et/ou dans les quartiers musulmans des grandes villes, on peut trouver du boeuf.

Mais, de façon générale, dites adieu aux viandes de boeuf et de porc en pénétrant sur le territoire indien : comme les chevaux (et les grenouilles), ces animaux ne sont pas vus comme des animaux qui se mangent…

(imaginez la tête de nos copains indiens face à un saucisson ! Ca vaut le détour…)

Par contre, vous trouverez facilement du poisson, du poulet et du mouton, parfois très bien cuisiné. De façon générale, pour goûter aux meilleurs plats de moutons, tournez vous vers les quartiers musulmans.

Enfin, une bonne proportion de restaurants et fast-food servent systématiquement de la viande halal.

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Allergies alimentaires

Autant vous le dire, il y a des allergies qu’il vaut mieux ne pas avoir en Inde !

S’il ne s’avère pas très compliqué d’éviter le lactose (voir la partie sur le végétalisme), il me paraît par contre plus difficile d’éviter les arachides, les noix ou le gluten :

En effet, de nombreux plats, sauces et desserts contiennent des pistaches ou des noisettes. Il vous faudra faire attention à la composition des aliments que vous consommez, et surtout prendre en considération qu’en Inde, la recette d’un plat change d’un foyer à l’autre, d’un restaurant à l’autre, mais aussi d’un jour à l’autre (selon ce qu’il reste dans les placards et ce qui était disponible au marché…). Soyez vigilant !

Pour le gluten, c’est un autre combat : en effet, le pain est une partie importante du repas et se décline sous de nombreuses formes. L’avantage est qu’il est rarement caché… Attention aussi à certaines sauces dans lesquelles on peut avoir ajouté de la farine de blé.

Enfin, le principal constituant du repas étant souvent le riz, vous pouvez vous en nourrir facilement, si vous faites attention à ce qui l’accompagne !

S’habiller à l’indienne

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J’aime les vêtements indiens. Je les trouve beaux (sur les indiennes !). J’ai fini par m’habiller aussi à l’indienne, mais bizarrement je trouve que le résultat sur moi envoie déjà moins du rêve.

Comment s’habillent les indiens ?

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On va commencer par les enfants. Enfin, le meilleur des vêtements pour les enfants. Parents qui veulent traumatiser leur rejeton en l’envoyant à l’école dans les vêtements les plus ridicules possibles, ne manquez pas une ligne !

Déjà, premier élément de la panoplie du parfait petit indien, les chaussures pouic-puic. Appelées ainsi parce qu’à chaque pas fait par le porteur, la chaussure émet un bruit particulièrement agaçant. Donc quand le porteur court ou fais des pas rapides, vous entendez « pouic-pouic-pouic-pouic-pouic… ». Le meilleur moyen de ne pas le perdre !

(c’est très à la mode au Rajasthan…)

Sinon, les indiens adorent affubler leurs propres enfants de robes à fanfreluches très kitsh et très… Ridicules.

Baby Panties

(pauvres gamins)

Vous trouverez des horreurs pareilles dans tous les marchés, y compris ceux pour touristes.

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Passons maintenant aux hommes. Ceux-ci, selon leur âge, leur origine, leur classe sociale… S’habillent parfois uniquement à l’européenne, parfois uniquement à l’indienne, parfois entre les deux. Il est rare de voir un jeune porter autre chose qu’un jean.

Les étudiants portent souvent des chemises dans la journée (qu’ils échangent contre un très seyant marcel-short le soir), les professeurs sont plus adeptes des pantalons en toile. Ceux qui portent la tenue traditionnelle sont en Penjabi, soit Kurta Pijama (ou Pajama), une tunique (la kurta) sur un pantalon très confortable (le fameux pijama).

Sans titre

L’ensemble est parfois très élégant (parfois moins).

Les vêtements varient aussi selon les régions : au Rajasthan, l’ensemble est assez différent.

Pardon pour le manque de détail, mes maigres connaissances en matière d’habillement masculin s’arrêtent là.

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Passons au plus intéressant, les vêtements pour femmes !

Là encore, beaucoup s’habillent à l’européenne (les jeunes notamment). Il n’est pas rare de voir une kurta portée sur un jean.

Pour les vêtements plus traditionnels, ils dépendent beaucoup de la région. J’ai par exemple remarqué que les femmes du Rajasthan ne s’habillent pas comme dans l’Uttar Pradesh.

Voilà un exemple de tenue Rajasthani :

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Sinon, un peu partout, on peut trouver (plutôt pour les femmes mariées ET les jours de fête) le sari ou saree, dont la couleur et les ornements varient selon la situation sociale, la religion, la région… De la porteuse. La façon de le plier peut également changer de diverses manières.

Le sari en lui même consiste en une longue bande de tissu qui va s’enrouler autour de la taille puis se passer sur la poitrine.

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Sous le sari, on porte une longue jupe et une « blouse », une sorte de sous-vêtement qui découvre le nombril et le haut du dos. Les formes peuvent varier à l’infini, et on le fait souvent faire sur mesure !

Mettre un sari peut devenir une véritable épreuve pour les non-averties, c’est un véritable apprentissage… Heureusement qu’il y a des tenues plus faciles à mettre !

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Par exemple, le Salwar Kameez se compose d’un pantalon large (le Salwar) et d’une tunique souvent plus ou moins longue (kurta, ou kameez… Qui a donné le français « chemise » !).

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Le tissu qui l’accompagne s’appelle Dupatta. Le tissu, la largueur, la longueur, les motifs… Varient selon les goûts et les styles.

La Dupatta se porte généralement autour du cou, on laisse les deux extrémités pendre dans le dos (sans avoir fait de tour). Elle peut éventuellement servir d’oreiller pour dormir dans un train, ou encore à se couvrir la tête pour entrer dans les temples (rien à voir avec son usage de base, mais très pratique quand même).

On apelle aussi le Kameez « kurta », ou tunique (ou alors peut être que « kameez » et « kurta » désignent des vêtements différents, en ce cas je veux bien qu’on m’explique la différence).

On peut aussi porter, comme pantalon, un churidar, pantalon serré aux chevilles.

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Parfois, les kurta deviennent carrément des robes ! On peut en trouver de vraiment belles souvent portées par dessus un pantalon.

Dans les autres régions, de nombreuses autres tenues existent sûrement… J’en donnerai des nouvelles si j’y voyage.

Tout ceci s’accompagne de bijoux. Les indiennes sont parées de toutes couleurs et apprécient de combiner bracelets cliquetants,  bracelets de chevilles et boucles d’oreilles. Il n’est pas rare de porter de l’or ou de l’argent, y compris des pièces très voyantes. Vous pourrez trouver des ensembles de bijoux de toutes couleurs et de tous budgets un peu partout, des bazars aux bijouteries très chics…

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Où s’acheter des vêtements indiens ?

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Pour ceux qui restent en France, je pense qu’on trouve facilement des boutiques à Paris, dans le quartier indien. Sinon, tout se commande sur internet !

La solution idéale reste peut être d’aller voir un tailleur (indien, bien sûr) pour se faire coudre des vêtements à sa taille…

Sinon, en Inde, je conseillerai de FUIR les marchés et boutiques pour touristes, dans les villes très visitées, qui vendent de véritables horreurs, à des prix beaucoup trop élevés et souvent de qualité assez moyenne. (vous pouvez aussi tomber sur des perles…) Selon la qualité recherchée, vous pouvez aller voir dans les bazars ou dans les mall, de très grands centres commerciaux (le mall présente l’avantage  d’avoir à disposition les conseils mielleux des vendeurs et une cabine d’essayage).

Une fois vos achats terminés, faites attention, TOUT déteint, y compris la bonne qualité. Lavez les vêtements à l’eau froide et à part…

Dans tous les cas, mon placard est plein de vêtements, mais je ne sais pas trop ce que je vais faire de tout ça une fois de retour en France…

Le train : y survivre !

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Bon… Je vous passerai les explications du « comment réserver un train », etc, c’est plutôt bien expliqué (en français s’il vous plaît) ici. Je vais essayer de ne pas redire ce qui est écrit, donc si vous prévoyez de prendre le train, lisez donc, il y a quelques conseils précieux…

Acheter son billet est bien plus compliqué qu’en France : en fait, la plateforme qui permet aux agents de l’indian railway d’imprimer le billet n’a rien à voir avec celle de la sncf. Vous ne POUVEZ PAS arriver au guichet et demander « Ok, je veux aller de là à là, trouve moi un train ». Ce qu’il faut ?

Regarder sur ce site qui est assez bien fait (il donne même la taille des listes d’attente quand il y en a). Choisir son train (en sélectionner plusieurs au cas où il y a des listes d’attente trop longues). Puis remplir un petit formulaire et le donner à l’employé au guichet qui s’occupera du reste…

Maintenant, passons à autre chose :

Quelle classe choisir ?

Si le trajet est un peu long, je déconseille les classes type Chair Class où l’on est assis. Ca dépend aussi de l’heure et de votre état de forme prévu (en voyage type « road trip », vous serez content de pouvoir passer un après-midi ou une matinée à dormir… Si vous descendez de l’avion, vous n’aurez pas envie de vous allonger sur une couchette…).

AC ou pas AC ? La climatisation rend les wagons FROIDS. Vraiment. Je vous avoue qu’à chaque fois que j’ai pris une classe climatisée, j’ai eu besoin de mettre un pull, de récupérer une couverture… Si vous prenez le train dans une période où il ne fait pas trop chaud, évitez vraiment les classes AC…

Sinon, en journée, il fait parfois bien chaud en Sleeper. La nuit est plus agréable et j’ai toujours dormi sans souffrir de la chaleur.

Bon, après, étant donné que les classes climatisées qu’elles sont plus chères, la population sera moins « populaire », mais sincèrement, la Sleeper ne fait pas peur. Mes camarades indiens circulent uniquement en 3AC et semblent penser que la Sleeper, c’est « dangereux », mais je ne m’y suis jamais sentie en danger.

En Sleeper, vous croiserez des familles, des femmes avec leur mari, des hommes seuls, des jeunes, des moins jeunes… Les gens sont souvent (pas toujours) curieux et vous observent, mais vous ne risquez vraiment rien (en tout cas, pas plus que n’importe où…).

En revanche, je déconseille la seconde classe où tout le monde est très serré (tant que ça rentre, on continue d’ajouter des gens dedans, et même là, on continue d’en entrer…). A tester un jour, peut être, mais pas pour un trajet trop long !

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Comment ça se passe ?

Le train est un véritable lieu de vie : on y vend de tout, le vendeur de chai ( « chai chai coffee chai… » ) passe plus ou moins régulièrement, ceux de nourriture aussi. Vous pouvez normalement prendre votre repas dans le train (il est parfois inclus dans le billet si vous voyagez en AC, en ce cas il est écrit « V » ou « NV » sur votre billet), il y a des vendeurs qui passent avec des repas tout prêts.

Sinon, biscuits, chips, bouteilles d’eau… Sont également vendus de façon régulière.

Que dire d’autre ? En Sleeper et 3AC, où il y a trois couchettes par compartiment, les couchettes du milieu sont usuellement abaissées durant la journée, permettant aux six personnes de s’asseoir sur les couchettes du bas. Si vous avez la couchette du haut (chanceux !), vous pouvez vous y installer à toute heure. Sinon, il faudra discuter avec vos voisins si vous avez envie de vous allonger !

Sinon, je l’ai déjà dit, mais le train est en général assez safe. Je ne prétends pas que personne ne se fait jamais agresser/voler, mais je n’ai jamais rencontré de problème de ce genre. Les gens sont plutôt aimables et, passée la curiosité de la rencontre, font leur vie de leur côté.

Par contre, selon le wagon dans lequel vous tombez, c’est parfois très bruyant ! Mais on s’y fait vite et j’avoue ne plus avoir trop de mal à m’endormir dans le train, malgré le bruit et les mouvements irréguliers du convoi…

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Nécessaire de survie dans le train 

Suit ce que j’ai toujours été contente d’avoir avec moi (ou ce que j’ai regretté) :

Un pull si on voyage en AC.

Un sac à viande (sorte de drap fermé, un peu comme une housse de couette) pour voyager en sleeper, ou les draps ne sont pas distribués (ils le sont en AC).

Un bon livre, ou mieux encore, une liseuse (clairement, c’est l’une des acquisitions les plus utiles que j’ai faites pour mon voyage. Format « livre de poche », c’est vraiment discret, léger, ça ne prend pas de place, je peux lire dans la pénombre, et au moins je sais que j’ai autant de livres que je veux !)

Un masque pour les yeux et des bouchons d’oreilles si vous avez du mal à vous endormir sans silence/noir complet. (je voyage avec des bouchons, je ne m’en suis jamais servi)

De l’eau, des biscuits à acheter sur la gare juste avant de partir pour ne pas s’encombrer… Au cas où les vendeurs ambulants se font trop attendre.

Un cadenas (une chaîne avec cadenas ou un antivol de vélo) pour attacher votre sac sous la couchette du bas. J’en ai un et à vrai dire, je ne m’en suis jamais servi mais ça peut être utile. En fait, mon gros sac à dos me sert toujours d’oreiller… Quand à mon sac à main (dans lequel je transport passeport, billets de train, argent, carte bleue, appareil photo…), après plusieurs essais de « protection sans perdre en confort » (dormir sur son appareil photo, on a vu plus agréable…), j’ai fini par trouver ma solution idéale : je met mon sac à main dans mon sac à viande, avec moi. Le sac à viande est assez grand pour que mon sac à main ne me gêne pas, mon sac à main devient invisible, et il est impossible de le prendre sans m’extraire d’abord du sac à viande…

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Bonus : les salles d’attente des gares

Chaque gare comporte plusieurs salles d’attentes. Normalement, il y en a au moins trois : une pour les voyageurs en AC (classes climatisées), une pour les voyageurs en Sleeper et une réservée aux femmes. Parfois il y en a davantage (femmes « Sleeper » et femmes « AC », personnes âgées, etc…).

Elles comportent systématiquement des sanitaires (hommes/femmes séparés) avec des toilettes et des douches.

Les salles d’attente varient en confort et propreté mais sont le plus généralement assez correctes. Elles sont gratuites (il suffit de montrer son billet de train en y rentrant) et on peut y rester autant de temps que l’on veut, c’est donc la solution idéale si vous êtes arrivés trop tôt à la gare ou que votre train est retardé !

Ces salles sont en fait un véritable lieu de vie : on y voit des familles entières débarquer entre deux voyages en train, aller prendre leur douche, des femmes qui refont leur tresse ou réajustent leur sari, des groupes qui jouent au cartes ou prennent leur repas, des gens qui dorment…

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Je crois que j’ai fait le tour, je trouverai peut être des choses à rajouter plus tard. Enjoy your trip !