Mumbai (9-12 Mai)

Par défaut

L’arrivée à Mumbai se fait à 7h du matin dans une grande, grande chaleur très moite. Waouw ! Avec le nord et en pleine saison sèche, nous nous étions habitués au vent brûlant, ici c’est plutôt moite. Nous croisons un indien qui nous fait sortir de la gare pour nous trouver un taxi qui nous prendra avec le « meter » (le compteur). Surprise, dans le nord (Delhi compris) c’est IMPOSSIBLE pour un étranger d’avoir le droit au compteur avec un taxi ou un rickshaw !

A Mumbai, pas de rickshaw mais de charmants taxis jaune et noir. Nous trouvons vite un hôtel type auberge de jeunesse, pas chère mais où il semble faire bien chaud… Salles de bains à l’extérieur tout est propre, les gens sont sympa et semblent réglo, c’est correct. On prend ! Une bonne douche (il est à peine 8h mais nous sommes couverts de sueur…), un petit déjeuner rapide et c’est parti pour la découverte d’une des villes les plus fascinantes de l’Inde !

IMG_0902

Les rues du quartier touristique et chic de Colaba sont espacées et arborées. Malgré la chaleur, c’est un véritable plaisir de s’y promener !

Aurangabad, grottes d’Ajanta et d’Ellora (6-8 Mai)

Par défaut

La première étape de mes vacances démarre à l’aéroport de Lucknow. Un petit vol pour Mumbai, un changement et un vol pour Aurangabad… L’arrivée un peu tardive à l’aéroport et notre fatigue nous coûtera un peu, nous acceptons une voiture pour un hôtel un peu cher, quoiqu’encore abordable.

Aurangabad, donc ! La ville est entre Ellora et Ajanta, mais elle comporte aussi des choses à aller voir (un fort, des grottes…). Nous nous en passerons. Notre première journée sera consacrée aux magnifiques grottes d’Ajanta.

Ces grottes, dont les plus vieilles datent de -200 avant JC, sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous les rejoignons (il y a bien 150 km) en taxi partagé avec un jeune indien et son oncle.

Ajanta, c’est toute une institution ! Comme à Fatehpur Sikri, on traverse une zone de magasins avant de rejoindre un bus qui parcourt le dernier kilomètre avant les fameuses grottes. Là, on se bat (pour rien, cette fois…) pour avoir le prix indien… Et c’est parti !

Ces grottes bouddhistes ont été creusées dans une excavation en forme de fer à cheval, ce qui fait qu’on a toujours une vue sur les autres… Il fait une chaleur atroce mais l’intérieur des grottes est frais.

IMG_0530

Certaines sont des temples, avec un bouddha et de magnifiques statues autour. Ou alors avec un dôme au fond faisant presque penser à une église… D’autres sont des monastères, des pièces où les moines vivaient : on peut visiter et reconnaître les chambres, les réfectoires et les salles de débat.

Il est plus qu’impressionnant de visiter ces grottes où vivaient des gens il y a 2000 ans… Les statues comme les peintures sont conservées extrêmement bien si on considère leur âge.

Il faut dire que ces grottes ont été peu à peu oubliées au début de la construction des grottes d’Ellora, vers 600 après JC. On les a perdues et plus personne n’en a entendu parler… Jusqu’à la découverte d’un explorateur à la fin des années 1800, un certain John Smith. Il est fascinant de se dire que pendant tout ce temps, de telles merveilles sont restées à la merci de la nature…

Mes photos sont souvent floues ou sombres, il est en effet difficile d’en prendre à l’intérieur !

IMG_0608

IMG_0572

Nous suivons l’enchaînement de 23 grottes (je prend un coup de soleil au passage), nous arrêtons deux secondes prendre 3 photos sur le chemin (et oui, on reste des stars !). Cette journée à souffrir du soleil qui tape fort me convaincra à m’acheter un chapeau.

Ces grottes sont plus magnifiques et fascinantes les unes que les autres. Elles pèsent, ces blocs de pierre massifs pèsent sur vous et vous rappellent combien d’années il portent en eux. Les détails, les peintures encore présentes vous font remonter le temps.

IMG_0604

IMG_0612

C’est après une looooongue journée entre un soleil trop éblouissant et de merveilleuses caves très sombres, nous prenons le taxi du retour. Le soir, nous dînerons chez « notre copain », un petit restaurant bon marché juste à côté de notre hôtel. Cuisine simple, mais bonne et pas chère.

Aurangabad ne nous parait pas être une ville très accueillante : sûrement parce que nous ne sommes pas situés dans le bon quartier. Et surtout, il fait chaud, très chaud !

.

Le lendemain, nous partons pour Ellora. Autres grottes également inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco ! L’objectif de base est d’économiser le prix d’un taxi en prenant le bus. Nous arrivons donc tôt à la station de bus, il y a un arrêt de bus marqué « Ellora ». Nous montons dans le bus qui arrive après 30 minutes d’attente, certains nous confirment que c’est le bon bus, d’autres nous disent qu’il va à Ajanta. Ah non hein, là on y était hier !

Après s’être largement débattus et énervés, un mec nous dit qu’en fait il n’y a pas de bus pour Ellora. Ah bon, mais pourquoi il y a un panneau ? Bon, mystère, on verra plus tard. Pour l’instant, on a rencontré un Allemand qui veut aller au même endroit que nous donc tant qu’à faire, autant prendre un rickshaw et partager les frais !

Nous nous dirigeons donc vers les grottes d’Ellora.

Que dire de celles-ci ? Plus récentes que celles d’Ajanta (le début de la construction des grottes d’Ellora a d’ailleurs été la première cause d’oubli de celles d’Ajanta), elles ont été construites entre le 7eme et le 11eme siècle. Certaines (les plus anciennes) sont bouddhistes, d’autres jaïnes et les dernières hindoues (remarquez donc cet esprit de tolérance : imaginez qu’au 11eme siècle, on propose de construire mosquées, temples et cathédrales côte à côte !).

IMG_0671

Contrairement à Ajanta où les grottes se trouvent le long d’une falaise en forme de fer à cheval, cette fois-ci elles se trouvent le long d’une ligne de 2 km de long.

On verra vite la différence avec celles de la veille : moins bien conservées, on remarque vite qu’elles sont moins belles, plus éclairées, moins fascinantes. Ne vous y trompez pas, elles sont merveilleuses quand même ! Mais après les splendides grottes d’Ajanta, elles sont un peu en dessous. Plus sobres, aussi. Ici un monastère tout simple bien que très imposant :

IMG_0679

IMG_0715

IMG_0734

Sauf… L’une d’entre elles. En fait, si à Ajanta les grottes sont toutes en concurrence les unes avec les autres, si elles sont presque toutes aussi fascinantes, à Ellora la majorité des grottes est « pas mal du tout », et il y a une grotte vraiment belle ! Un immense temple hindou, remarquablement bien conservé, très visité (visiteurs indiens un peu lourds, d’ailleurs…), encore vraiment beau.

IMG_0775

IMG_0784

Nous passons ensuite un pont suspendu (entouré par des dizaines de singes !) pour arriver dans les grottes jaïnes.

IMG_0787

IMG_0839

Ensuite, après cette loooongue journée, il est grand temps de retrouver le chauffeur et de rentrer à Aurengabad. Nous prenons un déjeuner en route (NB : demander à un chauffeur « où est-ce qu’on peut manger un thali bon et pas cher ? » est une EXCELLENTE idée : c’était très cheap, et vraiment bon… Et à volonté) avant de repartir (j’ai essayé de conduire mais bon la circulation à l’indienne, c’est quand même spécial…).

IMG_0885

Nous rentrons bien fatigués, ne pouvons pas prendre une douche (parce qu’à l’hôtel, ils veulent qu’on repaie une demi nuit si on veut prendre une douche… Ouais ils sont sympa mais non), on prend quelques snacks (et un grand jus de fruits frais) dans la rue avant d’aller prendre notre train…

Nous sommes fatigués, la famille qui partage notre compartiment est sympa mais bruyante, mais nous avons une nuit pour dormir avant d’arriver à Mumbai !

Tour de l’Inde…

Par défaut

Quelques villes, quelques heures d’avion, beaucoup d’heures (de jours !) en bus et en train… Le tout en 7 semaines.

Le Marahastra, puis le Tamil Nadu, le Karnataka, le Kerala, encore le Tamil Nadu, le Bangale, le Meghalaya puis le Punjab… Des régions extrêmement différentes, des peuples différentes, des cultures, des façons de vivre et des cuisines différentes.

Pendant ce voyage, j’ai vu l’extrême sud de l’inde, le sud-ouest, le sud-est, l’extrême nord-ouest, l’extrême nord-est. J’ai vu deux frontières, celle avec le Pakistan et celle avec le Bangladesh.

Un beau voyage. J’en ai bien profité. Je suis ravie de l’avoir terminé, aussi. 7 semaines de vadrouille, on n’imagine pas à quel point c’est fatigant, lessivant.

On s’adapte, on apprend à se sentir chez soi dans n’importe quelle chambre d’hôtel, dans n’importe quelle ville. On retrouve rapidement ses repères à chaque fois, on fait ce qu’on peut pour se sentir bien partout… Mais avec le temps, on s’épuise à petit feu et on rêve de pouvoir poser ses bagages quelque part plusieurs nuits d’affilée.

3, 4 nuits au même endroit m’apparaissaient comme une respiration. S’installer définitivement quelque part est plus qu’un répit !

Tout ça, le planning + le plan, c’est ce qui était prévu à la base. Finalement, des destinations ont été enlevées, d’autres ont été ajoutées, et j’ai parfois passé plus (ou moins) de temps que prévu sur place… A suivre !

planning

NB : si vous cliquez sur le tableau il deviendra moins flou !

vacances

Retour en France

Par défaut

Me voilà de retour en France !

Depuis deux semaines, je me ré-habitue doucement au froid, au silence et au calme des rues, au charme parisien.

Je n’ai pas écrit pendant que je voyageais : en effet, rédiger un article me prend entre 2 et 6 heures en moyenne, et quand on vadrouille toute la journée pour aller s’effondrer sur un lit d’hôtel le soir, on ne sait pas trop où trouver le temps.

Maintenant, des articles sont à venir sur mon tour de l’Inde en deux mois…

Changer d’état…

Par défaut

Après le Maharastra, le Karnataka et le Tamil Nadu, je suis aujourd’hui… Au Kerala !

.

En Inde, changer d’état, c’est un peu comme changer de pays en Europe.

Je prends un bus de quelques heures (bon allez, 6 ou 8), et je change de langue, de religion, de forme de visage, d’habitudes alimentaires, d’architecture…

C’est à la fois passionnant et déroutant.

On n’a pas le temps de s’habituer que déjà on change, on bouge…

J’ai des articles en provision mais mes temps de connexion sont assez rares et jamais assez longs pour me permettre de rédiger un article… Ca va venir dans la semaine !

.

Pour l’instant en tout cas, je profite bien de mes vacances, de la chaleur et de la plage…

Vacations !

Par défaut

Repassons sur les derniers jours…

Mes derniers jours à Kanpur n’ont été que courses… Mes journées et mes soirées étaient consacrées à la rédaction de mon rapport et à  la préparation de ma soutenance… Ainsi qu’à mon départ : ranger mes affaires, vider ma chambre, régler deux-trois trucs administratifs…

Samedi soir, j’ai passé une soirée sympathique chez mon directeur de thèse et sa famille. Il organise une soirée par semestre avec « ses » élèves. C’était très sympathique (certains élèves, les plus « timides » je dirais, avaient l’air de s’ennuyer) et j’ai beaucoup discuté avec sa fille de 20 ans qui part en Ecosse en août pour un semestre.

Dimanche, dernière soirée au restaurant avec quelques amis.

Lundi, une soirée sur le toit de ma résidence pour dire au revoir et remercier les gens que j’ai pu rencontrer cette année !

Enfin, mardi était le jour du départ avec de l’avion, beaucoup d’avion… Nous avons trouvé un hôtel (un peu cher) à Aurangabad.

Aujourd’hui, depuis deux jours, nous sommes à Mumbai et je tombe amoureuse de cette ville ! (et de ses habitants…)

On sent une grosse différence entre les indiens auxquels j’ai l’habitude (ceux de Delhi inclus…) et ceux que nous avons rencontrés pour l’instant. L’Inde devient moins fatigante, plus agréable, c’est moins « une bataille de tous les instants pour sa survie » et plus une agréable découverte (j’exagère, bien sûr !).

Par contre, il fait chaud. Très très chaud. Mais avec beaucoup d’eau et en organisant intelligemment son temps (par exemple en se réfugiant dans les musées bien ventilés au plus chaud de la journée…), on le vit assez bien.

Je change de ville lundi (pour arriver à Mysore mardi), si j’ai une meilleure connexion, je posterai des photos !

Courrier : envoyer depuis l’Inde

Par défaut

Envoyer du courrier depuis l’Inde vers la France peut s’avérer être une véritable épreuve, comparable aux travaux d’Hercule !

Ceci dit, quand on connaît le principe, cela peut aller assez vite.

Une lettre « normale » peut partir avec deux tarifs : « normal » et « registered », le second étant plus cher mais permet d’assurer un suivi. (par contre, attention, le suivi n’est valable qu’en Inde… Une fois la lettre sortie du pays, vous n’aurez plus aucune nouvelle !)

N’oubliez pas d’indiquer clairement l’expéditeur et son adresse sur l’enveloppe (du même côté que l’adresse du destinataire).

Personnellement, j’ai tout envoyé en « normal » (environ 38 roupies la lettre) et je n’ai pas eu de souci particulier (mais par contre, je ne suis pas sûre que tout soit arrivé. Il manque peut être 20% des lettres… Je crois).

.

Pour envoyer un colis, c’est « un poil » plus complexe !

Pour commencer, votre boîte, ou votre paquet, doit être emballé dans du tissu (blanc). Vous écrirez l’adresse du destinataire et de l’expéditeur dessus, sans oublier votre numéro de téléphone (on ne sait jamais, ça peut servir).

Vous devez donc commencer par trouver un tailleur et du tissu (mais souvent, les tailleurs peuvent acheter le tissu eux mêmes) avant même d’aller à la poste !

Une fois à la poste, vous commencez par aller repasser les coutures du tissu avec de la cire, afin de les sceller. Une fois cette tâche accomplie, vous irez peser votre colis et l’employé collera dessus un tout petit papier (le timbre !). Si vous envoyez le colis en « speed post » (= registered), il vous donnera un numéro de suivi (là encore, le suivi se fait uniquement en Inde !).

Les prix pour la France sont (à mon avis) comparables aux prix français (en interne), voire plus chers… J’ai payé 3180 roupies (38€) pour 4.5 kg, puis 3534 roupies (42€) pour 5.1 kg.

.

Par contre, pour les « grands formats », c’est encore plus compliqué !

Il vous faudra aller dans la bonne poste (la poste principale de la ville) parce que toutes ne sont pas habilitées à envoyer de gros colis.

Là, pour l’international, il vous faudra faire valider votre envoi auprès du responsable de départs internationaux qui vous demandera une liste du contenu de la boîte ainsi que les factures de tout ce qu’il y a dedans. Il vérifiera tout soigneusement. Bien sûr, tout ceci est théorique, mes amies qui ont envoyé des malles vers la France ont réussi à s’en sortir sans factures !

Votre malle sera ensuite emballée dans un carton que vous devez fermer avec du scotch marron (pas transparent, hein, on a dit MARRON). Si je vous racontais l’histoire derrière tout ça, vous ne me croiriez sûrement pas, mais je vous assure que le coup du scotch marron, il nous a surpris aussi.

Vos cartons (fermés avec du ruban adhésif de la bonne couleur, donc) seront donc « stampés » (tamponnés) par l’employé de la poste qui aura vérifié le contenu de votre colis. Une fois cela fait, c’est parti pour le tailleur qui emballera le carton dans le fameux tissu blanc, puis retour à la poste pour l’addition de la cire sur les coutures !

Cette fois c’est bon, vous pouvez aller peser votre envoi et le faire enregistrer !

.

Voir ce site internet pour le suivi des colis et des lettres partis en « speed post » ou « registered » : ICI

Elections !

Par défaut

Les élections en Inde touchent à leur fin mais il fallait quand même que j’en touche un mot ici…

L’Inde est une démocratie (la plus grande du monde !) dont les dirigeants sont élus au suffrage indirect : le peuple vote pour des parlementaires qui choisiront le président. Je ne vous détaillerai pas le processus tant il est compliqué car je ne l’ai pas bien compris moi-même…

Depuis quelques mois, on voit les affiches électorales fleurir, les représentants sourire à pleines dents sur des photos retouchées…

Les élections ne se déroulent pas en un seul jour : même dans un seul état, les villes ne votent pas toutes en même temps. Pourquoi ? Lorsque j’ai demandé, on m’a dit que c’était « compliqué à organiser ». (pourtant vu le taux de chômage, ce n’est pas la main d’oeuvre qui manque… Mais bon, s’il faut trouver des équipes incorruptibles et qui ne magouilleront pas les résultats, c’est déjà plus difficile…)

Une fois qu’ils vont voter, on leur dessine au marqueur un trait sur le doigt, afin d’éviter qu’ils ne votent plusieurs fois (ce qui est déjà massivement arrivé à une époque…).

voting-compulsory

Le vote se fait état par état : certains partis n’existent que dans certains états (donc oui, il y a des partis séparatistes et indépendantistes qui veulent que leur état devienne un pays tout seul…), d’autres sont communs à tout le pays.

D’ailleurs, les deux qui sont en tête pour remporter le pouvoir le sont, commun à tous le pays.

J’ai nommé le Congress et le BJP !

.

Le Congress, ou Indian National Congress, c’est le parti sortant. Parti traditionaliste, dirigé par Sonia Gandhi, c’est celui qui est mené d’une main de fer depuis longtemps par la dynastie Nehru-Gandhi…

Ce parti représente majoritairement la partie « middle class » (classes moyennes), les classes sociales les plus faibles, les basses castes, mais aussi les musulmans.

téléchargement

Le parti soutient une politique d’élévation de la société (en théorie) via la création d’emplois pour les plus défavorisés  Il soutient aussi « avec des pincettes » les idées du planning familial pour contrôler les naissances.

De nombreux scandales ont entaché les nombreuses années de pouvoir du Congress : quelques énormes bombes liées à la corruption continuent à éclater régulièrement, mais surtout, le parti s’est fait remarquer à l’échelle internationale pour avoir encouragé la persécution des Sikhs.

En 1984, des séparatistes Sikhs occupent le temple d’Or (le plus beau temple du pays, une immense et magnifique construction qui vaudrait le Taj Mahal en terme de beauté et de grandeur… Je vais le voir en juin !) pour manifester leur mécontentement et leur voeu d’indépendance. En réponse, Indira Gandhi, alors au pouvoir, ordonne l’attaque et la destruction du temple.

Elle se fait alors assassiner par ses deux gardes du corps (Sikhs) et… Sa mort sonnera le départ d’une longue vagues de violences à Delhi. Des émeutes éclatent entre sikhs et hindous, ces derniers étant largement soutenus financièrement et matériellement par les autorités. Ces mêmes autorités, pour faciliter le massacre et la mise à mort punitive des sikhs, décident de les répertorier, de les lister et de faire marquer les portes de leurs habitations d’un « S ». Et, comme une grande part de la population souffre d’illettrisme  le Congress décide d’apporter son aide… En accompagnant et en guidant les populations hindoues déchaînées vers les foyers sikhs.

Seulement, en Inde, on peut encourager un massacre pour raisons religieuses et continuer à rassembler des milliers de votes. C’est magique !

.

Passons maintenant au BJP, Bharatiya Janata Party, pas forcément beaucoup plus enviable. Celui là est plus récent (il date de 1980) puisqu’il vient de la fusion de deux partis plus anciens, mais a gagné de plus en plus de pouvoir au cours de la dernière décennie. Face au Congress pratiquement toujours au pouvoir, c’est le parti d’opposition par excellence.

Parti d’opposition mais plein de pouvoir, c’est le parti favori des hindous et des hautes castes.

images

Lui aussi a été lié à de nombreux scandales, dont un au Gujarat en 2002, dans lequel de nombreux musulmans ont été tués. On reproche au BJP d’avoir orchestré la torture, le viol et le meurtre de centaines de musulmans en réponse à l’attaque d’un train transportant des pèlerins hindous.

L’un des partis « père » du BJP défend encore un protectionnisme et une fermeture économique du pays, ainsi qu’un programme nucléaire plus ferme et une meilleure défense contre le terrorisme (venant des musulmans notamment). Cependant, on reproche au BJP de ne pas se concentrer assez sur les besoins des pauvres et de mettre trop d’efforts dans le développement d’entreprises déjà en forme (mais bon, corruption quand tu nous tiens… A votre avis, il vient où l’argent qui fait vivre le parti ? Pas des pauvres en tout cas !). Le BJP restera de toute façon un parti très nationaliste hindou, qui favorise le patriotisme pour protéger son pays de l’occidentalisation.

.

Ces deux partis s’affrontent donc pour une dure lutte, très serrée. Des partis plus mineurs et de moindre importance leur servent également de levier : la promesse de soutenir telle idée d’un petit parti contre quelques voix est devenue légion, c’est comme ça qu’on en est venu à lire que le BJP voulait interdire les téléphones portables pour les femmes non mariées (ce qui m’a fait rire bien jaune : vous voulez empêchez les indiennes de flirter… C’est aux hommes qu’il faut retirer les téléphones !). Entre idées complètement absurdes (même mes « camarades » qui soutenaient le BJP m’ont déclaré qu’il y avait beaucoup d’idées très stupides dans le programme de leur parti… Ouf, au moins ils s’en rendent compte !) et petites corruptions sous le manteau, je ne pense pas que ces élections changeront grand chose à la vie quotidienne en Inde…

.

D’ailleurs, de nombreux indiens ne vont pas voter. Je ne connais pas le taux d’abstention mais très rares sont mes amis ou connaissances à l’université qui sont allés voter : outre le fait qu’il leur est impossible de voter autre part que là où réside leur famille (et franchement, se faire 20 heures de train pour aller voter, il faut vraiment être motivé !), la plupart sont assez résignés et pensent que leurs voix ne changeront pas grand chose… Et que de toute façon, leurs problèmes, le sexisme, la corruption, l’inertie du gouvernement, la pauvreté, l’économie et la justice branlantes… Tout ça ne changera pas, alors, à quoi bon ?

.

La résignation indienne qui nous amuse parfois, nous agace souvent, se remarque là encore quand on parle politique. Il y a beaucoup d’affiches partout, on en parle, mais finalement, la majorité des futures « têtes pensantes » de ce pays n’en a pas grand chose à faire de ces élections et de leur résultat…

Penser aux vacances…

Par défaut

Les articles sérieux sur les élections sont en cours ! (et plein d’autres à terminer… Bref…)

Mon rapport arrive sur la fin, j’en profite pour penser deux secondes aux vacances et faire rager un peu ceux qui sont coincés devant un bureau…

Je pars en vacances le 6 Mai. Départ pour Aurangabad pour admirer les célèbres grottes sculptées d’Ajanta et Ellora.

J’enchaîne avec Mumbai, j’y passe 4 jours et je descend ensuite pour Bangalore, j’y passe quelques heures le temps de prendre un bus pour Mysore la magnifique.

Ensuite, pour échapper aux chaleurs intenses, je pars dans les hauteurs, dans la station climatique de Munnar, célèbre pour ses plantations de thé.

Quelques jours au frais, puis descente vers Kochi…

J’enchaîne ensuite sur les backwaters du Kerala (sorte de mangrove), puis sur les plages de ce même Kerala, parmi les plus belles du monde !

vacances

Je descends le plus au sud possible (peut être irai-je jusqu’à la pointe de l’Inde, mais je ne pense pas avoir le temps…), avant de remonter vers Madurai et son célèbre temple, puis vers la ville francisée de Pondichéry. Quelques jours à manger des croissants, puis je retourne à Bangalore où m’attendra un avion pour… Calcutta !

Ici, je retrouve un ami et nous montons (encore !) nous rafraîchir dans une ville connue pour ses plantations de thé, Darjeeling. Nous enchaînons pour la région de l’est de l’Inde avec la belle ville de Shillong dont les falaises nous accueillerons quelques jours pour un peu d’escalade.

Il nous faudra ensuite prendre un avion pour Amritsar, tout à l’ouest du Penjab, afin de voir le fameux temple d’or et la frontière indo-pakistanaise.

Ce sera notre dernière destination… Après Amritsar nous attendra une journée d’escale à Delhi puis le retour sur Kanpur… Nous y arrivons le 20 juin, et mon avion pour la France part le 24 juin (j’ai juste le temps d’aller au bureau de l’immigration dire que je m’en vais !).

Bref, dans une semaine je serais en vacances… Et j’ai hâte !

Mon laboratoire adoré

Par défaut

Ma thèse de master, qui me remplit de joie, s’est déroulée dans un laboratoire (rempli de souffleries) intéressant mais à l’ambiance bien particulière et bien différente de tous les stages et missions que j’ai effectué auparavant…

Il faudra que je détaille tout ça (si j’en ai le courage…) un autre jour, mais là, c’est autre chose qui m’interpelle.

Ils sont en train de faire de grands travaux pour installer la climatisation dans le hangar à souffleries. Très bonne idée !

Mais vous croyez que je devrais leur dire qu’avant, ça serait bien d’installer des vitres à toutes les fenêtres ?

IMG_0402

Mon modèle d’aile dans la soufflerie