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Vacances au Népal III : Happy Holi !

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L’épisode précédent

Holi, ou fête des couleurs, c’est le festival hindou qui célèbre l’arrivée du printemps. C’est le festival des couleurs, de la fertilité, de la joie, de l’amour ! (rien que ça) Comment s’étonner que c’est la fête préférée de nombreux indiens et népalais ?

Le jour de Holi est consacré au… « partying and pure enjoyment », donc à faire la fête et à profiter joyeusement ! Durant cette journée, les gens sortent dans la rue et jouent ensemble avec des couleurs liquides ou en poudre. L’espace public se transforme en bataille d’eau et de couleurs géante !

J’ai eu la chance de passer ce jour de fête à Pokhara.

Dès le matin, il était possible de trouver dans la rue des sacs de poudre de couleurs pour une poignée de roupies. Le premier stock mis en poche, nous allons tranquillement déjeuner et démarrons la fête avec nos voisins de tablée. Dans la joie, après tout c’est Holi ! L’enthousiasme commence à s’entendre dans la rue, il est 9h, l’heure de sortir… Après avoir échangé quelques couleurs avec le personnel de l’hôtel et nous être fait apposer un tikka (le trait rouge qui symbolise mon troisième oeil en ce jour béni !) sur le front, nous sommes parés pour sortir dans la rue et affronter les autres « joueurs » !

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Les heures suivantes vont être compliquées à résumer. On se promène dans la rue, pistolets à eau et sacs de poudre en main. L’enthousiasme et la joie ont gagné habitants et touristes de façon conjointe. D’ailleurs, les locaux ont pour habitude de venir sur Lake Side, réputée pour ses infrastructures touristiques, justement pour le plaisir d’arroser et de colorer les voyageurs !

Nous croisons régulièrement des groupes d’enfants qui s’en donnent à coeur joie pour nous faire changer de couleur, des groupes de voyageurs comme nous avec qui nous échangeons poudres et rires, « you need some blue… ». Chaque rencontre, chaque interaction se ponctue d’une coloration plus ou moins forcée et d’un enthousiaste « Happy Holi ! ».

Ne tergiversons pas pendant des heures, vous l’aurez compris, l’ambiance était FOLLE. Holi, c’est aussi le jour où l’on se lâche, où l’on se permet des choses complètements restreintes d’habitude, c’est le jour où vous pouvez aller vers un inconnu complet et lui chanter « Happy Holi ! » tout en lui étalant soigneusement de la peinture sur les joues et le coup. Et nobody cares…

Un peu de temps en temps, nous nous arrêtons boire un verre dans un bar qui surplombe la rue et en profitant pour lancer des bombes à eau sur les gens qui passent.

Un groupe d’enfants sourds-muets ont installé de grand réservoirs à eau colorée au milieu de la rue et attaquent tous les passants, nous tentons de passer sans nous faire attraper mais en ressortons aussi trempés (et colorés) que n’importe qui. Waow !

Nous suivons un temps une procession religieuse qui chante et qui danse, et où les batailles d’eau et de couleur font légion. Je suis contente d’être au Népal, en Inde il aurait été impossible de se retrouver au milieu d’une ambiance aussi excitée et de profiter pleinement sans relâcher sans attention… Mais ici, les gens sont clairement là pour s’amuser et incluent les étrangers avec énormément de bienveillance dans la fête.

Dans l’après-midi, nous décidons de faire une petite pause car la matinée a été exténuante… L’ambiance devient plus calme et plus sereine dans les rues. J’en profite pour récupérer mon appareil photo, que j’entoure d’un sac plastique. Et voilà quelques images ! (prises, donc, dans une ambiance bien plus calme et moins excitée que celle du matin…)

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Quelques images de rue :

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Nous choisissons d’aller nous reposer (faire la fête, c’est fatigant !) au bord du lac Phewal. Une vue magnifique (photos à suivre dans un prochain article…), des tas de petits bars qui bordent la promenade, un grand soleil, on se sentirait presque à la plage !

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Nous profitons avec joie de cette pause pour observer le début de la descente du soleil sur les montagnes… Avant de revenir dans la rue principale où une scène a été montée. Et là, c’est la fête ! Un groupe de musique est en train de jouer de la musique rock western (européenne), des morceaux connus. Beaucoup de gens, des népalais comme des touristes, dansent ensemble, finissent leurs sacs de poudre, s’envoient de l’eau. Je suis ravie d’avoir protégé mon appareil ! J’en profite pour monter en hauteur prendre une vue d’ensemble…

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Il est finalement le temps de descendre et de profiter de l’ambiance de folie et de l’effervescence…

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C’était un petit échantillon des portraits et groupes faits durant ce concert ! Nous nous promenons encore un moment, profitant de l’ambiance encore un peu festive qui règne dans les rues. De nombreuses personnes rentrent prendre une douche pour finir la soirée dans les bars, ou alors s’y rendent déjà colorés… Mais très vite, nous avons l’impression d’être les seuls encore « peints » et profitons d’un bon dîner dans notre déguisement de fête…

La douche sera longue, il va être difficile de faire disparaître tout ça ! (il me faudra trois jours pour éliminer toute trace de peinture sur ma peau…).

La suite

Le plus beau jour de leur vie

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Shuchi and Dharmendra’s wedding : l’invitation

Lundi matin, j’apprends que je suis invitée à un mariage pour le soir même, dans une des salles de réception de l’IIT. Super ! L’enthousiasme m’envahit. Un mariage indien, on n’a pas tous les jours l’occasion d’y assister…

Le soir donc, vers 18h, après quelques questionnements dans la famille des « comment je m’habille ? » et « est-ce que c’est embêtant de ne connaître ni le marié, ni la mariée ? », je me retrouve donc avec mes camarades français devant un temple d’où sort le marié. Très bien habillé, entouré de sa famille, il fait une série de photos (nous aurons droit également de poser dessus, avec les remerciements du monsieur…) avant de monter dans une voiture avec (je suppose…) sa mère et sa belle-mère.

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Le cortège qui va démarrer la procession est alors bien étrange : en premier, un véhicule clignotant qui diffuse de la musique. Il est suivi par un petit groupe de gens entourés par des musiciens (type fanfare) et des gens qui portent d’immenses lampes clignotantes sur leurs épaules. Un fil électrique les relie, la batterie est derrière la voiture qui ferme ce cortège.

Tout le monde marche en dansant pendant une petite heure, on nous prend en photo, on nous filme, on nous demande notre nom. L’ambiance est joyeuse. Je me dis que le marié doit s’ennuyer dans sa voiture. D’ailleurs, nous, au bout d’un moment, on s’ennuie aussi et la musique devient assourdissante.

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A l’arrivée devant la salle de réception, tout le monde s’arrête et une petite cérémonie a lieu a la descente de voiture du marié.

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Admirez le magnifique bonnet du beau-papa…

On reprend quelques photos avant qu’enfin la musique ne s’éteigne (ouf !) puis tout le monde entre dans la zone de réception. Les amis du marié le portent en chantant joyeusement et en le malmenant un peu, puis le déposent après le passage de la porte. Nous nous arrêtons à l’entrée avec le marié, un brahmane et la famille proche afin d’observer la longue cérémonie qui a lieu.

Comment vous la décrire ? Il s’agissait d’une succession de chants, de déclarations et d’échanges de colliers de fleurs ou de fruits, mais également de billets. Les trois hommes assis (le brahmane, le marié, et un troisième qui variait, parfois le père du marié, parfois le père de la mariée, parfois son frère…) ont allumé de l’encens, ont dessiné des motifs sur leurs fronts respectifs avec de la poudre rouge… Hélas, il est difficile de tout comprendre mais la cérémonie reste assez intéressante à regarder. (et nous, on avait envie de voir ENFIN la mariée…)

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Nous partons nous asseoir autour d’une table où se trouvent déjà quelques uns de nos amis, en train de boire et de manger sans s’occuper des cérémonies. Ils ne montrent pas d’intérêt particulier pour le marié et sa famille, ça a l’air normal, on se sert également à boire (jus d’orange à peine pressé, milk-shake de fraises… Que demande le peuple ?). Pas une seule goutte d’alcool par contre, c’est interdit sur le campus. Il y a un bar à fruit frais.

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Au bout d’un moment, le marié entre également dans la salle et va s’asseoir sur un banc placé sur une estrade. Nous nous en rapprochons… En fait, c’est parti pour une nouvelle séance de photos ! Séance qui nous intéressera quelques minutes mais nous nous reporterons vite sur le buffet qui commence à être servi. (la nourriture était excellente…)

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Après une heure à ce régime, nous voyons apparaître la mariée, accompagnée de ses demoiselles d’honneur. La première chose qui nous choque : elle avance en regardant par terre, avec un air plus contrit et résigné qu’heureux.

Nous questionnons nos camarades : cet air est probablement un peu forcé. En effet, durant cette marche, la mariée n’est pas sensée lever les yeux, et elle n’est pas sensée non plus avoir l’air particulièrement rayonnante. En effet, le mariage représente pour les indiens le moment où la femme quitte sa famille pour rejoindre celle de son mari… Donc même dans les mariages d’amour, ce genre ne représente pas seulement une source de joie, c’est aussi un déchirement. Une expression un peu triste permet de mettre en valeur ce côté de l’évènement.

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Les deux mariés se retrouvent sur l’estrade où ils échangent des colliers de fleurs. Les amis du marié le portent afin d’empêcher sa femme de lui passer le collier autour du cou, le tout dans une ambiance joyeuse et taquine… Jusqu’à ce que le frère de la mariée vienne à la rescousse et la porte lui même afin de l’aider à atteindre la bonne hauteur ! Tout le monde applaudit. Les deux mariés se rassoient sur le banc… Et les voilà repartis pour une très longue séance photo.

Tout le monde tient à ce que l’on pose dessus au moins une fois, nous obtempérons avec bonne humeur. Avant de descendre de l’estrade, je félicite la mariée qui me répond avec un sourire, mais elle a l’air fatiguée… Les cérémonies de mariage sont souvent très longues et assez ennuyeuses, voir fatigantes pour les deux mariés. En réalité, elles le sont encore plus pour la femme puisque c’est le marié qui est directement concerné par les parties « amusantes » de l’évènement (chahutages divers avec ses amis et cousins).

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Nous observons un temps la scène avant de repartir vers le buffet (la principale activité de la soirée, pour pratiquement tous les invités !). Quelques personnes nous adressent la parole mais majoritairement en hindi, nous répondons en souriant et en secouant la tête. L’ambiance ne paraît cependant pas très festive, tout le monde mange debout dans son coin. Nous sommes étonnés par ce mariage à des milliers de kilomètres d’une cérémonie européenne… A vrai dire, ça commençait à devenir un peu ennuyeux.

Après avoir mangé plus que de raison, vers 23h, nous décidons de rentrer nous coucher. Les mariés viennent juste de descendre de l’estrade après leur interminable séance photo et s’assoient dans un coin de la pièce, seuls, pour manger.

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Après avoir demandé à un ami, on me dit que les mariages de l’Uttar Pradesh, plus traditionnels et religieux qu’autre chose, ne sont jamais très festifs et ont une grosse tendance à être ennuyeux. Je resterai vraiment sur ma faim pour celui-là !

Heureusement, dans d’autres états de l’Inde, on fait des mariages plus joyeux où les gens chantent et dansent toute la nuit. L’objectif, maintenant, c’est d’être invitée à un mariage de la bonne région !

Happy Makar Sankantri !

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Hé ça y est, voilà un nouveau festival indien ! (donc, un nouveau jour férié…) D’origine hindoue, celui-ci marque le jour où le soleil entre dans la constellation du capricorne. Cette fête commémore la fin de la mousson en Inde et le début de la récolte… (elle tombe le 14 janvier, alors que bon, la mousson, ça fait un moment qu’elle est finie. Enfin, pourquoi pas).

En plus d’être la fête de la moisson, Makara Sankantri est aussi considérée comme le début d’une phase de bon augure dans la culture indienne : « holy phase of transition ». Elle marque la fin de la phase de mauvais augure qui, selon le calendrier hindou, commence vers la mi-décembre.

De façon plus terre à terre, cette journée marque l’arrivée de journées plus chaudes (Ouf !), la fin de la saison d’hiver et donc le début du printemps. Les rituels varient selon les états : dans le nord, particulièrement, on fête Sankantri avec une grande ferveur.

Dans les états de l’Uttar Pradesh, du Maharashtra et du Gujarat, on offre des offrandes colorées au Soleil sous la forme de cerfs-volants… C’est une façon de demander au Soleil d’avoir du beau temps pour les mois à venir, après une période de froid parfois difficile.

Dans l’université, nous avons eu droit à un défilé avec la fanfare, mais surtout à des cerfs-volants partout ! Sur les toits des hostels, dans les stades, tout le monde fabrique son petit cerf-volant et y joue avec des amis.

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Je vous souhaite donc à tous une bonne fête de la transition ! Pour les hindous, c’est le moment idéal pour commencer à changer quelque chose dans sa vie… 

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 4, les riz

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AAAAAAH le riz ! Si vous avez déjà voyagé en Asie, vous savez combien il est important dans la vie quotidienne. D’ailleurs, si vous me suivez bien, vous commencez à comprendre que le riz tient une place particulière dans le repas indien : il y est TOUJOURS présent.

A commander en accompagnement d’un plat en sauce, ou, si petite faim, juste tout seul. La plupart des plats de riz peuvent se suffire à eux-mêmes !

Les riz se cuisinent d’une multitude de façon différentes, si bien qu’il est difficile de tout citer. En arrivant en Inde, vous serez sûrement surpris par la diversité des riz proposés… Je n’ai pas pour prétention de tous les présenter, et encore moins d’expliquer comment les cuisiner (je suppose que toutes les recettes se trouvent très facilement sur internet), mais pour résumer, les principaux riz que l’on peut vous servir sont les suivants, du plus doux au plus épicé :

– Plain Rice

Il parle de lui même : c’est le plus simple. Il s’agit de riz blanc, sans assaisonnement, épices ni sauce. Idéal si vous êtes malade, ou si vous commandez un plat particulièrement épicé et que vous savez avoir besoin d’apaiser votre gorge et votre estomac.

– Jeera Rice

Plat plutôt simple, souvent très beurré, qui contient des graines de cumin (« de l’herbe« , dirait Vincent), mais aussi de la cardamone, du laurier et même un peu de canelle ! C’est le moins épicé après le « plain rice ».

– Pulao rice (s’écrit aussi Pullao, ou Pullow…)

Mon favori (et ma valeur sûre) ! Un riz très goûteux à partir de safran, girofle, cumin, cardamone… Un vrai mélange d’épices ! Pas trop épicé, il contient aussi, souvent, des pois.

– Fried rice

Un riz pas trop épicé (enfin, ça dépend de là où vous le mangez !) qui contient des échalotes, des oignons, des poivrons, des pois, des haricots, du chou, du soja, des carottes, mais aussi de l’ail, du sésame et de la cardamone. Un chicken fried rice vous permettra d’avoir votre dose de viande avec ça !

– Biryani rice

Il en existe plusieurs déclinaisons, mais la base est toujours la même : un mélange de riz et de légumes. Contrairement aux plats précédents (à base de riz blanc), c’est du riz basmati (jaune) qu’on utilise ici. Les épices sont plus ou moins les mêmes que dans les autres plats : cardamone, gingembre, coriandre, cumin, safran, cannelle… Quant aux légumes, vous trouverez du chou-fleur, de la carotte, des pois, des raisins, des amandes, des haricots, des pommes de terre et de la noix de coco.

En fait, c’est le riz le plus goûteux ! On en trouve de vraiment délicieux, mais j’en ai aussi trouvé des beaucoup trop épicés, et j’ai tendance à me méfier, maintenant… Ceci dit, en matière de riz, rien ne vaut un bon Biryani et certains restaurants en ont fait leur spécialité. A tester absolument !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 3, les pains

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Vaste sujet !

Le pain, c’est la nourriture qu’on retrouve partout. Nombre d’indiens vous parleront avec amour des chapatis que leur maman fait cuire (divinement bien, cela va de soi), mais beaucoup s’étonneront de vous voir manger du pain seul.

Oui, parce qu’ici, le pain sert surtout à accompagner les plats en sauce. Il sert aussi à attraper la nourriture : d’une main (la droite !), on déchire une portion de pain, on la plie en forme de cornet et on s’en sert pour manger son matar paneer ou son dhal. On vous pardonnera si vous manquez de technique…

Les pains, donc ? Ils se présentent généralement sous forme de disques (plus ou moins ovoïdes) très fins. Ils sont tous à base de farine de blé complète et d’eau, mais pas de levure !

Les premiers, les plus importants, le « pain de base », ceux qui sont mangés en toute occasion, ce sont les rotis, ou chapatis. Ils sont aussi consommés au Sri Lanka.

Traditionnellement, ceux-ci sont aplatis sans surface de travail : on place le roti sur une de ses mains et on frappe ses mains l’une contre l’autre… Geste finalement très technique que j’ai du mal à expliquer ! Les chapatis sont ensuite cuits sur une plaque en métal, le tawa.

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Lors des dernières secondes de la cuisson, on ajoute souvent du ghee (beurre indien = « notre » beurre qui a été éclairci, et qui se conserve plus longtemps à l’air libre…) sur les deux faces de la roti.

Note historique : la conspiration des chapatis. En 1857, les britanniques observèrent un comportement étrange chez les indiens, qu’ils soupçonnent d’avoir été le signal du lancement de la révolte des Cipayes. A partir de Kanpur (et oui !), une chaîne très étrange se forma : chaque gardien de village préparait dix chapatis dont il donnait une paire à un gardien d’un autre village (touchant donc 5 villages). Ainsi, en une dizaine de jours, tous les villages de la vallée du Gange étaient joints… (notons que tous les historiens ne sont pas d’accord sur la signification exacte de cette chaîne. Une chose est sûre, les chapatis durcissent très vite, donc elles devaient être immangeables en arrivant au village suivant…)

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Ensuite, si on ajoute un peu d’huile et des graines de cardamone, on obtient des Paratha, très consommées également au Pakistan. Les Parathas ont une apparence et un goût qui peut différer énormément d’un endroit à l’autre : ainsi, à certains endroits, on vous servira ce qui vous semblera presque être des crêpes alors que le plus souvent, les parathas sont des galettes assez épaisses.

Elles sont régulièrement fourrées aux pommes de terre (aloo paratha), au fromage (paneer paratha) ou encore au chou-fleur (gobi paratha), ou à d’autres choses encore…

On trouve même des nutella paratha sur notre campus !

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Les naans maintenant ! Très consommés en Asie centrale et Asie du sud (Ouzbékistan, Pakistan, Iran, Birmanie…), les naans sont cuits au tandoor, un four traditionnel en terre cuite (dans lequel on cuit également le très connu poulet tandoori !). Ils sont plus épais, plus élastiques que les deux précédents pains et sont peut être ceux qui se rapprochent le plus de notre pain français (pas de mie, cependant…).

On ajoute du ghee sur le dessus en fin de cuisson pour obtenir des butter naan.

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Les meilleurs dans tout ça ? Personnellement, j’ai un faible pour les lachha paratha (paratha faite en plusieurs couches) et pour les butter naan… Mais pour mieux sentir le goût d’un bon plat en sauce, rien de tel que de très simples chapatis !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 2, le thali

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Le plat de base indien par excellence, c’est le thali (traduction littérale : plateau !).

Dans un restaurant, on vous servira généralement un plateau, des pains, et une multitude de petites coupes de sauces, fromages et viandes (selon vos commandes…). Commandez environ un plat par personne. Sinon, si vous êtes peu sûr de vous, commandez un « normal thali », (ou éventuellement, un « spécial thali », ou « deluxe thali »…) où le plateau sera déjà réalisé pour vous !

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Les détails de la composition du thali varient à l’infini selon la personne qui vous le sert, mais contiendra toujours les aliments de base : le riz (normalement blanc, et sans épices), les chapatis (ou rotis : le pain !) et un dhal (plat de lentilles). Ajoutez à ça un ou plusieurs plats de légumes…

J’aurais du mal à décrire plus précisément la composition du thali : en effet, celle-ci varie d’un endroit à l’autre et peut se révéler plus ou moins savoureuse : il m’est arrivé de manger des thalis véritablement délicieux et très goûteux, alors que d’autres étaient tout juste mangeables.

L’avantage pour vous qui débarquez, c’est que le riz et les chapatis sont là pour permettre à votre bouche et à votre gorge de supporter les épices plus ou moins prononcées du reste du plat !

Bon appétit !

Conseils pratiques : que manger en Inde ? – 1, restrictions alimentaires

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Vous débarquez de l’avion et la carte de l’hôtel vous fait peur ?

Don’t panic ! La nourriture exotique est moins différente de la notre qu’il n’y parait. Vous trouverez facilement des aliments de base pour vous nourrir.

Par contre, si vous êtes sujets à des restrictions alimentaires, ça va peut être se corser pour vous… Ou peut être pas !

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Végétariens et végétaliens

Entre 30 et 50% des indiens sont végétariens, pour des raisons religieuses, culturelles ou juste par habitude. Etre végétarien en Inde ne compromettra donc pas votre découverte culinaire, puisque les plats et aliments végétariens disponibles sont très variés.

Dans les magasins, sur les paquets d’emballage et les cartes des restaurants, la présence ou l’absence de viande est indiquée par un symbole (rouge pour la nourriture non-veg, vert pour la nourriture veg).

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Un dixième des végétariens consomme des oeufs. Par contre, la notion de végétalisme (ne pas consommer de lait, par exemple) est assez méconnue.

Cependant, le lait et la crème entrent assez peu dans la préparation des plats. Par contre, il y a très souvent du paneer (fromage) dans les plats, assurez-vous de leur absence ! Surveillez bien les pâtisseries qui contiennent souvent de la crème (et bien sûr, évitez le chaï…).

Beaucoup de jeunes indiens sont végétariens « à la maison » et « par habitude » mais sont prêts à manger de la viande de temps en temps, loin de leur famille trop réactionnaire, si on leur garantit que la viande proposée est « vraiment bonne » ! Si on vous emmène au restaurant, ou si on vous invite (ou si vous achetez des billets de train avec repas inclus), on vous demandera souvent si vous êtes « veg » ou « non-veg ». (personnellement, quand l’hygiène me paraît un peu douteuse, comme dans les trains, je suis systématiquement « veg » … )

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Quelles viandes ?

La légende prétend que dans certains grands restaurants de Mumbai et Delhi, et/ou dans les quartiers musulmans des grandes villes, on peut trouver du boeuf.

Mais, de façon générale, dites adieu aux viandes de boeuf et de porc en pénétrant sur le territoire indien : comme les chevaux (et les grenouilles), ces animaux ne sont pas vus comme des animaux qui se mangent…

(imaginez la tête de nos copains indiens face à un saucisson ! Ca vaut le détour…)

Par contre, vous trouverez facilement du poisson, du poulet et du mouton, parfois très bien cuisiné. De façon générale, pour goûter aux meilleurs plats de moutons, tournez vous vers les quartiers musulmans.

Enfin, une bonne proportion de restaurants et fast-food servent systématiquement de la viande halal.

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Allergies alimentaires

Autant vous le dire, il y a des allergies qu’il vaut mieux ne pas avoir en Inde !

S’il ne s’avère pas très compliqué d’éviter le lactose (voir la partie sur le végétalisme), il me paraît par contre plus difficile d’éviter les arachides, les noix ou le gluten :

En effet, de nombreux plats, sauces et desserts contiennent des pistaches ou des noisettes. Il vous faudra faire attention à la composition des aliments que vous consommez, et surtout prendre en considération qu’en Inde, la recette d’un plat change d’un foyer à l’autre, d’un restaurant à l’autre, mais aussi d’un jour à l’autre (selon ce qu’il reste dans les placards et ce qui était disponible au marché…). Soyez vigilant !

Pour le gluten, c’est un autre combat : en effet, le pain est une partie importante du repas et se décline sous de nombreuses formes. L’avantage est qu’il est rarement caché… Attention aussi à certaines sauces dans lesquelles on peut avoir ajouté de la farine de blé.

Enfin, le principal constituant du repas étant souvent le riz, vous pouvez vous en nourrir facilement, si vous faites attention à ce qui l’accompagne !

S’habiller à l’indienne

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J’aime les vêtements indiens. Je les trouve beaux (sur les indiennes !). J’ai fini par m’habiller aussi à l’indienne, mais bizarrement je trouve que le résultat sur moi envoie déjà moins du rêve.

Comment s’habillent les indiens ?

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On va commencer par les enfants. Enfin, le meilleur des vêtements pour les enfants. Parents qui veulent traumatiser leur rejeton en l’envoyant à l’école dans les vêtements les plus ridicules possibles, ne manquez pas une ligne !

Déjà, premier élément de la panoplie du parfait petit indien, les chaussures pouic-puic. Appelées ainsi parce qu’à chaque pas fait par le porteur, la chaussure émet un bruit particulièrement agaçant. Donc quand le porteur court ou fais des pas rapides, vous entendez « pouic-pouic-pouic-pouic-pouic… ». Le meilleur moyen de ne pas le perdre !

(c’est très à la mode au Rajasthan…)

Sinon, les indiens adorent affubler leurs propres enfants de robes à fanfreluches très kitsh et très… Ridicules.

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(pauvres gamins)

Vous trouverez des horreurs pareilles dans tous les marchés, y compris ceux pour touristes.

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Passons maintenant aux hommes. Ceux-ci, selon leur âge, leur origine, leur classe sociale… S’habillent parfois uniquement à l’européenne, parfois uniquement à l’indienne, parfois entre les deux. Il est rare de voir un jeune porter autre chose qu’un jean.

Les étudiants portent souvent des chemises dans la journée (qu’ils échangent contre un très seyant marcel-short le soir), les professeurs sont plus adeptes des pantalons en toile. Ceux qui portent la tenue traditionnelle sont en Penjabi, soit Kurta Pijama (ou Pajama), une tunique (la kurta) sur un pantalon très confortable (le fameux pijama).

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L’ensemble est parfois très élégant (parfois moins).

Les vêtements varient aussi selon les régions : au Rajasthan, l’ensemble est assez différent.

Pardon pour le manque de détail, mes maigres connaissances en matière d’habillement masculin s’arrêtent là.

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Passons au plus intéressant, les vêtements pour femmes !

Là encore, beaucoup s’habillent à l’européenne (les jeunes notamment). Il n’est pas rare de voir une kurta portée sur un jean.

Pour les vêtements plus traditionnels, ils dépendent beaucoup de la région. J’ai par exemple remarqué que les femmes du Rajasthan ne s’habillent pas comme dans l’Uttar Pradesh.

Voilà un exemple de tenue Rajasthani :

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Sinon, un peu partout, on peut trouver (plutôt pour les femmes mariées ET les jours de fête) le sari ou saree, dont la couleur et les ornements varient selon la situation sociale, la religion, la région… De la porteuse. La façon de le plier peut également changer de diverses manières.

Le sari en lui même consiste en une longue bande de tissu qui va s’enrouler autour de la taille puis se passer sur la poitrine.

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Sous le sari, on porte une longue jupe et une « blouse », une sorte de sous-vêtement qui découvre le nombril et le haut du dos. Les formes peuvent varier à l’infini, et on le fait souvent faire sur mesure !

Mettre un sari peut devenir une véritable épreuve pour les non-averties, c’est un véritable apprentissage… Heureusement qu’il y a des tenues plus faciles à mettre !

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Par exemple, le Salwar Kameez se compose d’un pantalon large (le Salwar) et d’une tunique souvent plus ou moins longue (kurta, ou kameez… Qui a donné le français « chemise » !).

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Le tissu qui l’accompagne s’appelle Dupatta. Le tissu, la largueur, la longueur, les motifs… Varient selon les goûts et les styles.

La Dupatta se porte généralement autour du cou, on laisse les deux extrémités pendre dans le dos (sans avoir fait de tour). Elle peut éventuellement servir d’oreiller pour dormir dans un train, ou encore à se couvrir la tête pour entrer dans les temples (rien à voir avec son usage de base, mais très pratique quand même).

On apelle aussi le Kameez « kurta », ou tunique (ou alors peut être que « kameez » et « kurta » désignent des vêtements différents, en ce cas je veux bien qu’on m’explique la différence).

On peut aussi porter, comme pantalon, un churidar, pantalon serré aux chevilles.

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Parfois, les kurta deviennent carrément des robes ! On peut en trouver de vraiment belles souvent portées par dessus un pantalon.

Dans les autres régions, de nombreuses autres tenues existent sûrement… J’en donnerai des nouvelles si j’y voyage.

Tout ceci s’accompagne de bijoux. Les indiennes sont parées de toutes couleurs et apprécient de combiner bracelets cliquetants,  bracelets de chevilles et boucles d’oreilles. Il n’est pas rare de porter de l’or ou de l’argent, y compris des pièces très voyantes. Vous pourrez trouver des ensembles de bijoux de toutes couleurs et de tous budgets un peu partout, des bazars aux bijouteries très chics…

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Où s’acheter des vêtements indiens ?

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Pour ceux qui restent en France, je pense qu’on trouve facilement des boutiques à Paris, dans le quartier indien. Sinon, tout se commande sur internet !

La solution idéale reste peut être d’aller voir un tailleur (indien, bien sûr) pour se faire coudre des vêtements à sa taille…

Sinon, en Inde, je conseillerai de FUIR les marchés et boutiques pour touristes, dans les villes très visitées, qui vendent de véritables horreurs, à des prix beaucoup trop élevés et souvent de qualité assez moyenne. (vous pouvez aussi tomber sur des perles…) Selon la qualité recherchée, vous pouvez aller voir dans les bazars ou dans les mall, de très grands centres commerciaux (le mall présente l’avantage  d’avoir à disposition les conseils mielleux des vendeurs et une cabine d’essayage).

Une fois vos achats terminés, faites attention, TOUT déteint, y compris la bonne qualité. Lavez les vêtements à l’eau froide et à part…

Dans tous les cas, mon placard est plein de vêtements, mais je ne sais pas trop ce que je vais faire de tout ça une fois de retour en France…

Happy Diwali !

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Quand cet article paraîtra, Diwali touchera presque à sa fin…

Diwali (écrivez aussi « Divali », « Deepavali » ou encore « festival of flights », c’est un peu le « Noël » indien. Il dure 5 jours (et a donc commencé le 1er novembre pour se finir le 5, avec un point culminant le 3). C’est originellement une fête hindoue, mais elle est aussi célébrée par les Sikhs et les Jains.

Cette date correspond en fait au plus grand festival de l’année, on la célèbre en famille quand on le peut, entre amis sinon. Deepavali correspond donc à la célébration de la lumière, de la victoire du bien sur le mal. C’est d’ailleurs pour cela que l’on allume des petites lumières (souvent des lampes à huile plutôt que des bougies) un peu partout, notamment dans les temples.

Depuis quelques jours, on entend également beaucoup de pétards sur le campus parce que les hindous pensent qu’ils repoussent les mauvais esprits. On peut aussi observer quelques petits feux d’artifice.

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Le troisième jour, dédié à Lakshmi (épouse de Vishnu et déesse de la richesse et de l’abondance), est le plus important de tous et marque l’apogée des festivités.

D’ailleurs, ce jour là, la soirée a été des plus marquantes : bâtiments décorés de guirlandes et de bougies partout (ambiance vraiment géniale… Je n’avais pas pris mon appareil photo ce soir là, hélas pour vous !), élèves qui lancent des feux d’artifice, de bengale et cie un peu partout (souvent juste à la porte de leur hall, puisque c’est interdit à l’intérieur), gardes et agents de sécurité goguenards qui allument les mèches des feux…

D’ailleurs, on lance des petits feux d’artifice un peu n’importe comment, sous des arbres, on joue à la roulette russe… Soit dit en passant, la sécurité laisse parfois un peu à désirer, mais passons… Ils savent mieux jouer avec le feu que nous !

Une ambiance festive et joyeuse donc. A côté de ça, les sweets (sucreries) spéciales « Diwali » sont présentes en abondance et des groupes d’amis se déplacent pour en distribuer avec un grand sourire. Tout le monde se lance des « Happy Diwali ! » enthousiastes, difficile de rester de marbre !

Une soirée sympathique donc, peuplée de sucreries trop sucrées, de feux d’artifices colorés et de joyeux sourires…

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Pour de plus belles images encore, et les commentaires qui vont avec, allez voir sur cette page

Dernier fait intéressant ; à Diwali, on s’offre des cadeaux. Presque comme à Noël… En effet,  à Diwali, c’est à soi-même qu’on offre quelque chose !

Gandhi’s Birthday

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« You must not lose faith in humanity. Humanity is an ocean; if a few drops of the ocean are dirty, the ocean does not become dirty. »

« Ne perdez pas la foi en l’humanité. L’humanité est un océan. Si quelques gouttes de l’océan sont souillées, l’océan n’en devient pas souillé pour autant. »

Et oui, aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Gandhi, donc encore un jour ferié !

Il faut savoir aussi que Gandhi est un homme encore très admiré ici. Il a libéré l’Inde avec un message positif qui s’étend encore aujourd’hui… On trouve toujours des représentations de lui dans les galeries de portraits (quasi-systématiques dans les lieux touristiques). (bon, quand on voit tous les conflits et tensions religieuses qui secouent encore le pays, on peut ajouter un nouveau paradoxe à l’Inde, mais passons).

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Les cours normaux sont donc supprimés, au profit de… Rattrapages de cours !

Et oui, ces derniers temps, pour des raisons inconnues, on a tous eu quelques cours d’annulés. Et tous les professeurs semblent vouloir à tout prix rattraper leurs heures (même celles perdues il y a un mois) avant les vacances… Les rajouts de cours se font dans le cahot et les débats, surtout qu’en master, tout le monde n’a pas les mêmes cours donc que personne n’a le même emploi du temps.

Les élèves évitent au maximum l’ajout de cours vendredi, parce que beaucoup partent en vacances plus tôt (comme nous d’ailleurs).

La solution ? Mettre des cours jusqu’à 20h le soir (ce qui m’est arrivé hier…) et mettre des cours les jours fériés (ce qui m’arrive aujourd’hui !).

Pour résumer, ce jour ferié, finalement, c’est les inconvénients du jour de vacances (= presque tout est fermé, administrations comme magasins) mêlés à ceux des jours normaux (j’ai cours en pleine journée…). Bon, je ne devrais pas râler, demain je me met en pause pour deux semaines (et j’ai obtenu l’autorisation de faire une Master Thesis en aérodynamique expérimentale… Plus qu’à trouver un projet et un tuteur !)